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Thématiques : Allégorie & Mythologie

  • Rémond
    François Rémond (vers 1747-1812)

    Rare pendule de cheminée en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou l’or bruni, marbre blanc statuaire dit « de Carrare » et biscuit de porcelaine « Wedgwood »

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    Attribuée à François Rémond

    Paris, fin de l’époque Louis XVI, vers 1790-1795

    Hauteur51.5 cm Largeur40 cm Profondeur14.5 cm

    Le cadran annulaire émaillé blanc est agrémenté de fleurettes dorées reliées entre-elles par des filets bleus et indique les heures en chiffres romains, ainsi que les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes et les quantièmes du mois révolutionnaires par trois aiguilles, dont deux en cuivre repercé et doré. Le mouvement est renfermé dans une caisse entièrement réalisée en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni, marbre blanc statuaire dit « de Carrare » et médaillon en biscuit de porcelaine « Wedgwood ». Le mécanisme squelette, renfermé dans une boite octogonale surmontée d’une couronne de roses enrubannée à arc et flèche, repose sur une athénienne tripode à sabots caprins et têtes de bélier retenant des chaînettes et est supporté latéralement par deux trompes fixées à des rosaces surmontées de bouquets fleuris et feuillagés autour desquelles s’enroulent des serpents et retenant des guirlandes tombantes passant dans des anneaux et se terminant en passementerie. Ces deux trompes sont tenues, l’une par un amour ailé, l’autre par un jeune garçon vêtu de grelots dans l’esprit des représentations elfiques. Sur la terrasse sont posées deux couronnes fleurie ou feuillagée. L’ensemble repose sur une base octogonale à décrochements ceinturée d’une frise alternée à graines et feuilles d’eau et agrémentée, latéralement, de panneaux brettés, et, en façade, de deux plaques découpées d’arabesques renfermant des niches à bustes féminins encadrant un panneau central oblong orné de branches de lauriers enrubannées enserrant un médaillon en biscuit de porcelaine à reliefs blancs sur fond bleu représentant probablement Thétis plongeant Achille dans le Styx. Enfin, six pieds aplatis supportent l’horloge.

    D’une exceptionnelle qualité de ciselure et de dorure, la rare pendule que nous proposons peut être rattachée en toute certitude à l’œuvre de François Rémond, le plus talentueux ciseleur-doreur parisien des dernières décennies du XVIIIe siècle et des toutes premières années du siècle suivant. Elle présente également une thématique particulièrement originale, ainsi que la particularité d’intégrer un médaillon en biscuit de porcelaine « Wedgwood » qui pourrait être le témoignage de l’intervention d’un important marchand-mercier parisien de l’époque, tel que Dominique Daguerre, qui possédait toutes les connections commerciales nécessaires à la réalisation d’une pendule d’une si grande qualité.

    François Rémond (vers 1747 - 1812)

    À l’instar de Pierre Gouthière, François Rémond est l’un des plus importants artisans ciseleurs-doreurs parisiens du dernier tiers du XVIIIe siècle. Il débute son apprentissage en 1763 et obtient ses lettres de maîtrise en 1774. Immédiatement son talent lui permet de se composer une riche clientèle parmi laquelle figuraient notamment certaines personnalités de la Cour. Mais surtout François Rémond, par l’intermédiaire du marchand-mercier Dominique Daguerre, participe à l’ameublement de la plupart des grands collectionneurs de la fin du XVIIIe siècle en fournissant des caisses de pendules, des chenets, des candélabres…toujours d’une très grande qualité d’exécution et aux compositions particulièrement raffinées et novatrices qui firent sa notoriété.



    Waltrin
    Louis Waltrin (1749-après 1820)

    Rare pendule de cheminée en marbre blanc et bronze doré

    « Le décollage des frères de Montgolfier »

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    Paris, époque Louis XVI, vers 1785

    Hauteur49 cm Largeur31 cm Profondeur17 cm

    Le cadran circulaire émaillé, signé « Louis Waltrin à Paris », indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes et est inscrit dans une caisse ovoïde simulant un aérostat en marbre blanc soulignée de cordages et d’enfilage de perles supportant une nacelle en marbre blanc dans laquelle figurent les deux frères de Montgolfier en bronze ciselé et doré. L’ensemble est supporté par deux colonnes, à cannelures foncées d’asperges, à bases et chapiteaux moulurés et surmontées par des vases terminés par des bouquets de fleurs. L’amortissement est formé d’un vase aplati souligné de perles d’où s’échappent des tiges de fleurs ou de branchages. Le tout repose sur une base ovale à légère doucine en marbre blanc statuaire surmontée d’une frise ajourée à motifs géométriques et sur six petits pieds toupies.

    En juin 1783, les deux frères Montgolfier, Joseph et Jacques-Etienne, s’envolèrent une première fois dans les airs dans un ballon gonflé d’air chaud devant une foule immense, puis rééditèrent cet exploit quelques mois plus tard en présence de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Immédiatement, cette invention exceptionnelle excita l’imaginaire des artistes et des artisans du temps, particulièrement celle des horlogers parisiens ; ainsi, en l’espace de quelques années, quelques exemplaires de pendules dits « à la montgolfière » firent leur apparition avec de nombreuses variantes dans les représentations, notamment par l’absence de la figuration des deux célèbres aérostiers ; de ce type particulier mentionnons : un premier modèle qui est conservé dans les collections du musée François Duesberg à Mons (illustré dans Musée François Duesberg, Arts décoratifs 1775-1825, Bruxelles, 2004, p.21) ; ainsi qu’un second  reproduit dans E. Niehüser, Die französische Bronzeuhr, Munich, 1997, p.256, fig.1160.

    L’exemplaire que nous proposons offre la représentation des deux frères Montgolfier dans une nacelle ; parmi les rares pendules similaires connues, citons notamment un premier modèle, le cadran de type squelette, paru dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule française, Paris, 1997, p.208, fig. A ; enfin, relevons particulièrement qu’un exemplaire quasi identique à celui présenté, le cadran signé Léchopié, est conservé dans les collections du Musée des Arts décoratifs de Budapest et reproduit dans Pierre Verlet, Les bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Paris, 1999, p.121, fig.156.

    Louis Waltrin (1749 - après 1820)

    Louis Waltrin est le fils de l’horloger Joseph Waltrin (vers 1720-1789), Louis-René Waltrin fut probablement initié à l’horlogerie dans l’atelier paternel de la rue Saint-Antoine, puis obtint ses lettres de maîtrise, en tant que fils de maître, le 24 septembre 1771. Il acquit rapidement une importante notoriété auprès des amateurs parisiens d’horlogerie et reprit le fonds de commerce de son père vers le milieu des années 1780. Certains inventaires après décès de la fin du XVIIIe ou du début du siècle suivant mentionnent des réalisations de cet horloger, notamment celui de l’épouse de Jean-Baptiste-Hubert Lemarcis, ainsi que celui du doyen des conseillers au Parlement : Antoine-François Boula de Montgodefroy. Après 1815, avec le retour au pouvoir des Bourbons, Louis-René Waltrin continua brillamment son activité et reçut le titre convoité d’Horloger du duc de Bordeaux.



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    Feuchère
    Feuchère

    Importante pendule de cheminée en bronze patiné « à l’antique », très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni et marbre vert de mer

    « Jason et la Toison d’or »

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    Attribuée à l’atelier de Pierre-François et Lucien-François Feuchère

    Paris, époque Empire, vers 1805-1810

    Hauteur63 cm Largeur42 cm Profondeur22 cm

    Sous la forme d’un bouclier, le cadran en cuivre doré, à double anneau à réserves amaties, indique les heures en chiffres romains et les graduations des minutes en pointillés sur sa bordure extérieure et est centré d’un groupe en léger relief représentant Athéna et Héra. Le mouvement, à sonnerie des heures et des demi-heures, est renfermé dans une caisse à figure mythologique entièrement réalisée en bronze patiné « à l’antique », très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni et marbre vert de mer. Figuré pour le spectateur à la gauche d’un d’arbre, au pied duquel est une large draperie et le dragon gardien vaincu, est représenté une superbe figure masculine sculpturale représentant Jason, chaussé de sandales, coiffé d’un casque à empennages de plumes et portant le fourreau de son glaive en bandoulière, qui se saisit d’une peau de bélier, symbolisant la Toison d’or. L’ensemble repose sur une base quadrangulaire en marbre vert de mer, elle-même supportée par quatre pieds en pattes léonines.

    Directement inspirée de la mythologique grecque liée à l’expédition des Argonautes, la composition de cette importante pendule de cheminée représente l’épisode le plus célèbre de cette épopée, lorsque Jason se saisit de la Toison d’or après avoir vaincu le dragon qui la gardait. L’attribution du modèle à l’atelier des Feuchère est basée sur la description d’une pendule de ce type mentionnée dans la vente Feuchère de janvier 1829 : « 73. Pendule de Jason enlevant la Toison, dorée et au vert, avec cage et mouvement ». Dès sa création, vers la fin de l’époque Empire, le modèle connut un immense succès auprès des grands amateurs parisiens du temps et, de nos jours, parmi les pendules identiques répertoriées, nous pouvons citer particulièrement : un premier exemplaire, provenant de l’Hôtel de Brienne, ancienne résidence parisienne de Madame Mère, qui est exposé au Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau (voir B. Chevallier, Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, RMN, Paris, 2006, p.120-121) ; ainsi qu’un deuxième qui est reproduit dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXe siècle, Les éditions de l’Amateur, Paris, 1997, p.413) ; enfin, deux autres qui appartiennent aux collections royales espagnoles (illustrés dans J. Ramon de Carvajal, Catalogo de relojes del Patrimonio nacional, Editions Patrimonio Nacional, Madrid, 1987, p.186 et 239, catalogue n°166 et 223).

    Feuchère

    Cet atelier, fondé par le bronzier-doreur Pierre-François Feuchère (1737-1823) et actif dès le règne de Louis XVI, devient dans les deux premières décennies du XIXe siècle le principal concurrent de celui de ses confrères parisiens Pierre-Philippe Thomire, Claude Galle et André-Antoine Ravrio. Son fils Lucien-François (actif 1780-1828), maître ciseleur, seconde son père dans le développement de l’atelier sous l’Empire en créant des pièces originales commandées par une riche clientèle française et internationale, notamment par certains grands aristocrates allemands et autrichiens.



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    Robin  -  Ravrio
    Robert Robin (1741-1799)
    André-Antoine Ravrio (1759-1814)

    Rare pendule de cheminée en bronze finement ciselé ou doré et marbre vert de mer

    « Le Char de Vénus accompagné du bel Adonis »

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    Dans une caisse attribuée à André-Antoine Ravrio

    Paris, époque Empire, vers 1805

    Hauteur44 cm Largeur59 cm Profondeur16 cm

    Le cadran annulaire émaillé bleu azur est rythmé de fleurons dorés et de cabochons rubis ; il est signé « Robin à Paris » et indique les heures en chiffres romains dans des cartouches ovalisés fond blanc et les minutes par deux aiguilles en acier bleui dites « Breguet ». Le mouvement est renfermé dans la roue très ouvragée d’un char richement orné de figure ailée, rinceaux, enfilages de perles…sur lequel est assise, dans une coquille, une jeune femme vêtue d’un drapé retenu par une ceinture qui caresse une colombe posée sur sa jambe gauche, allégorie de la déesse Vénus ; la figure se retourne vers un jeune homme debout vêtu d’une tunique courte « à l’antique », portant des spartiates et un cor attaché dans son dos ; il tient un long bâton, son chien est assis entre ses jambes et il représente Adonis. Sur l’avant du char est posé le jeune Cupidon tenant les rênes de l’attelage formé par deux cygnes aux ailes déployés et aux cous recourbés. L’ensemble repose sur une base quadrangulaire en marbre vert de mer, à angles coupés soulignés de cannelures, décorée de motifs en applique figurant l’Amour rémouleur et l’Amour forgeron encadrant un motif central à deux colombes tenant des guirlandes fleuries surmontant un double cœur enflammé percé d’une flèche et surmonté d’une couronne de roses. Enfin, huit pieds en forme de toupie supportent l’horloge.

    L’attribution de ce superbe modèle néoclassique à André-Antoine Ravrio repose sur l’existence d’un modèle identique décrit au Palais de l’Elysée en 1809 et censé avoir été livré par ce talentueux bronzier.

    De nos jours, parmi les rares pendules identiques répertoriées, citons notamment: un premier exemplaire provenant très certainement des collections de Madame Mère, mère de Napoléon, qui est exposé au Musée national du Château de Malmaison (illustré dans B. Chevallier, La Mesure du Temps dans les collections du Musée de Malmaison, RMN, Paris, 1991, p.20, catalogue n°11) ; ainsi qu’un second qui correspond au modèle décrit en 1809 dans le salon de famille des Murat au Palais de l’Elysée et qui appartient de nos jours aux collections du Mobilier national à Paris (voir M-F. Dupuy-Baylet, Pendules du Mobilier national 1800-1870, Editions Faton, Dijon, 2006, p.25).

    Enfin, relevons particulièrement qu’une pendule de ce type, peut-être celle que nous proposons, fut prisée 650 francs en décembre 1815 dans l’inventaire après décès de Michel Ney, célèbre maréchal de Napoléon surnommé « Le Brave des Braves » par l’Empereur : « Une pendule représentant le char de Venus attelé de cygnes et conduit par l’amour garni du beau Pâris posée sur un socle de marbre vert de mer avec ornements en bronze doré, ladite pendule en bronze doré à sonnerie à cadran à jour et heures en émail ».

    Robert Robin (1741 - 1799)

    Robert Robin est l’un des plus importants horlogers parisiens du dernier tiers du XVIIIe siècle. Honoré des titres de Valet de Chambre-Horloger Ordinaire du Roi et de la Reine en 1783 et 1786, il eut une carrière hors du commun et se distingua par sa contribution exceptionnelle à l’amélioration des instruments de la mesure du temps.

    En 1778, l’Académie des Sciences approuva deux de ses inventions, dont l’une mena à la construction d’une pendule astronomique représentant une méridienne tracée sur une pyramide qui fut acquise par les Menus Plaisirs pour Louis XVI cette même année ; Robin publia une Description historique et mécanique très détaillée de cette pendule. Il créa également des régulateurs de cheminée à indications astronomiques et à balancier compensé, dont le marquis de Courtanvaux, homme de science et grand connaisseur d’horlogerie de précision, fut l’un des premiers acquéreurs. Au cours des troubles révolutionnaires, il réalisa des montres et des pendules à heure décimale. On le retrouve successivement Grande rue du faubourg Saint-Honoré (1772), rue des Fossés-Saint-Germain l’Auxerrois (1775), rue Saint-Honoré à l’Hôtel d’Aligre (1778) et aux Galeries du Louvre en 1786.

    Pour ses régulateurs de bureau, Robin fit le choix de boîtes architecturées d’une grande sobriété, qui nous paraissent aujourd’hui d’une remarquable modernité. Il collabora toujours avec les meilleurs artisans de son temps, parmi lesquels les bronziers ou ciseleurs Robert et Jean Baptiste Osmond, Pierre Philippe Thomire, François Rémond et Claude Galle, les ébénistes Jean-Henri Riesener, Ferdinand Schwerdfeger et Adam Weisweiler, les émailleurs Barbezat, Dubuisson, Merlet et Coteau pour les cadrans, et les Richard et Montginot pour les ressorts.

    Les deux fils de Robert Robin, Nicolas Robert (1775-1812) et Jean-Joseph (1781-1856), étaient également d’excellents horlogers et poursuivirent brillamment l’activité de l’atelier paternel.



    André-Antoine Ravrio (1759 - 1814)

    Antoine-André Ravrio figure parmi les plus importants bronziers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et du Premier Empire. Fournisseur attitré du Garde-meuble impérial, Ravrio participe, aux côtés de Pierre-Philippe Thomire et de Claude Galle, au réaménagement des principales résidences de l’empereur Napoléon et à la fourniture de nombreux bronzes d’ameublement pour les grandes personnalités de l’époque, notamment certains maréchaux d’Empire. De nos jours, certaines de ses réalisations appartiennent aux collections du Mobilier national à Paris et  à de grandes collections publiques et privées internationales.



    Angevin  -  Thomire
    Angevin
    Pierre-Philippe Thomire (1757-1843)

    Importante pendule monumentale de cheminée en marbre blanc statuaire dit « de Carrare » et bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni

    « L’Amour caressant Vénus »

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     Angevin

    Les bronzes attribués à Pierre-Philippe Thomire

    Paris, époque Consulat, vers 1800

    Hauteur74 cm Largeur75.5 cm Profondeur20 cm

    Le cadran annulaire émaillé blanc de type squelette, signé « Angevin à Paris », indique les heures, les minutes par tranches de quinze et le quantième révolutionnaire par trois aiguilles, dont deux en cuivre repercé et doré. Le mouvement, à sonnerie des heures et des demi-heures, s’inscrit dans une superbe caisse monumentale à figures allégoriques entièrement réalisée en marbre blanc statuaire dit « de Carrare » et bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni. Le recouvrement est formé d’un superbe groupe représentant Cupidon assis, son carquois à empennages de flèches posé à ses pieds, regardant avec tendresse une jeune femme, les cheveux coiffés en chignon retenu par un bandeau, levant un drapé au-dessus de sa tête et tenant dans sa main droite un bouquet de fleurs symbolisant la promesse des fruits à venir, à ses pieds est posée une ancre ; elle représente la déesse Vénus. Le groupe repose sur des enrochements traités « au naturel » animés de pampres de vigne, touffe d’herbes et chute d’eau, sculptés dans un seul et même bloc de marbre. L’ensemble est supporté par une base rectangulaire à angles arrondis à réserves de panneaux à relief à jeux de fleurons, crosses et palmettes sur les côtés, et, en façade, d’une frise « à l’antique » représentant le char de l’Amour tiré par des nymphes et conduit par l’Espérance tenant une ancre. Le contre-socle, ceinturé d’une frise de feuilles stylisées, est porté par six pieds toupies à décor moleté de frises de perles.

    De proportions monumentales, la pendule que nous proposons s’inscrit parmi les créations parisiennes les plus abouties des dernières années du XVIIIe siècle ou des toutes premières années du siècle suivant. La thématique s’inspire directement d’un vers d’Ovide tiré des Métamorphoses relatant les amours de Vénus et d’Adonis : « Un jour l’enfant ailé jouait sur le sein de la déesse » (Ovide, 1806, X, 525). La déesse est figurée ici en tant que Vénus anadyomène, sortie de l’eau, élément symbolisé par l’ancre posée à ses pieds et la chute d’eau sculptée dans le bloc de marbre. L’attribution à Pierre-Philippe Thomire repose sur la qualité exceptionnelle de la ciselure et de la dorure des bronzes ainsi que sur le rapprochement à une pendule très probablement sortie du même atelier achetée pour le service du Tsar Paul Ier qui est conservée de nos jours au Palais de Pavlovsk et qui peut être rattachée à l’œuvre de ce bronzier (illustrée dans A. Kuchumov, Pavlovsk, Palace & Park, Aurora Art Publishers, Leningrad, 1973, p.53).

    Enfin, relevons que parmi les rares exemplaires connus de pendules identiques, citons particulièrement un premier modèle prisé 240 francs dans un inventaire après décès à la fin du Consulat : « Une pendule du nom de Hoguet à Paris dans sa boite de marbre blanc ornée de deux figures l’amour qui caresse sa mère dorée en or mat » ; ainsi qu’un second qui appartient à la collection Parnassia (reproduite dans J-D. Augarde, Une odyssée en pendules, Chefs-d’œuvre de la Collection Parnassia, Editions Faton, Dijon, 2022, p.64-65, catalogue n°7) ; l’auteur illustre une gravure anonyme datée de 1803 tirée de la Collection des meubles et objets de goût de Pierre de la Mésangère qui figure une pendule de même composition mais moins grande et entièrement en bronze, gravure conservée au Musée Carnavalet à Paris.

    Angevin

    Mentionné rue Saint-Martin en 1806, rue de Bondy en 1812, rue Melay en 1820, puis, rue de Saintonge en 1820, l’horloger parisien Angevin connut une grande notoriété sous l’Empire et au début de la Restauration (voir Tardy, Dictionnaire des horlogers français, Paris, 1971, p.9). Dans les premières décennies du XIXe siècle certaines de ses pendules sont décrites dans les inventaires après décès d’importants collectionneurs de l’époque, notamment au moment des décès de la femme de Pierre-François Jean du Cluzel marquis de Montpipeau, de Pierre-Antoine Forié, puissant Administrateur des Postes, de la femme d’Auguste-Louis-Gabriel Sophie comte de Montaigu, d’Emilie de Beauharnais femme d’Antoine-Armand comte de Lavalette, de Louis-Marie-Auguste-Xavier comte de Léautaud-Donine et au moment du décès de Louise-Félicité-Victoire d’Aumont duchesse de Mazarin veuve du Prince de Monaco.



    Pierre-Philippe Thomire (1757 - 1843)

    Pierre-Philippe Thomire est le plus important bronzier parisien du dernier quart du XVIIIe siècle et des premières décennies du siècle suivant. À ses débuts, il travaille pour Pierre Gouthière, ciseleur-fondeur du roi, puis collabore dès le milieu des années 1770 avec Louis Prieur. Il devient ensuite l’un des bronziers attitrés de la manufacture royale de Sèvres, travaillant au décor de bronze de la plupart des grandes créations du temps. Après la Révolution, il rachète le fonds de commerce de Martin-Eloi Lignereux et devient le plus grand pourvoyeur de bronzes d’ameublement pour les châteaux et palais impériaux. Parallèlement, il travaille pour une riche clientèle privée française et étrangère parmi laquelle figure notamment quelques maréchaux de Napoléon. Enfin, il se retire des affaires en 1823.



    Gavelle
    Pierre Gavelle (1753-1802)
    Edmé-Portail Barbichon

    Exceptionnelle pendule monumentale en bronze très finement ciselé, patiné « à l’antique » et doré à l’or mat ou à l’or bruni

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    Paris, époque Louis XVI, vers 1775-1785

    Hauteur90 cm Largeur46 cm Profondeur29 cm

    Provenance :

    – Vente à Paris, collection de Mademoiselle X…, Maître Lair-Dubreuil, Hôtel Drouot, 3-7 mars 1913, lot 367.

    – Collection de Monsieur Antonio de Sommer Champalimaud (1918-2004), Lisbonne.

     

    Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Gavelle l’aîné à Paris », indique les heures et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes par deux aiguilles en cuivre repercé et doré ; il marque également les secondes par une trotteuse centrale et porte la signature de l’émailleur Edmé Portail Barbichon, l’un des principaux concurrents de ses confrères Joseph Coteau et Dubuisson. Le mouvement, à sonnerie des heures et des demi-heures, s’inscrit dans une boîte circulaire soulignée de perles en enfilage et noué d’un drapé noué. Il est supporté par un superbe putto légèrement drapé représenté dans une attitude en contrapposto inspirée de la Renaissance florentine ; à ses pieds sont deux ouvrages. En opposition de l’enfant, se trouve une colonne cannelée, à base à tore de lauriers enrubanné et chapiteau à oves, supportant un globe terrestre pris dans des nuées ; aux pieds de la colonne, sont posés un parchemin, une équerre et un compas. L’ensemble est supporté par une base à ressaut ceinturée d’un cavet mouluré et agrémentée de frises de feuilles et graines de laurier et d’un panneau central en façade à jeux d’enfants en relief dans le goût de Clodion. Enfin, six pieds en boules aplaties à bandeau fond sablé supportent l’ensemble de l’horloge.

    De proportions monumentales, cette pendule peut être considérée comme une œuvre majeure spécialement ordonnée par un puissant collectionneur parisien dans les premières années du règne de Louis XVI à l’un des meilleurs bronziers parisiens du temps tels que les Osmond ou Jean-Joseph de Saint-Germain. La figure, véritable œuvre sculpturale, n’est pas sans rappeler l’œuvre du sculpteur François Duquesnoy, dit François Flamand, qui déclina ce type d’enfants tout au long de sa carrière. Enfin, relevons particulièrement qu’à notre connaissance la pendule que nous proposons est l’unique exemplaire répertorié de ce modèle, ce qui tend à renforcer l’idée d’une œuvre de commande, développement créatif excessivement rare et couteux au XVIIIe siècle qui nécessitait tout un processus de création tels que dessins, projets et modèles préparatoires en plâtre ou terre cuite destinés à une fonte en bronze de grande qualité.

    Pierre Gavelle (1753 - 1802)

    L’horloger Pierre Gavelle (qui signait « Gavelle l’aîné »), fils de Jean-Jacques Gavelle et frère de Maurice-Jacques Gavelle, également horlogers parisiens, tous trois actifs à Paris dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Après son accession à la maîtrise, le 4 septembre 1771, il travaille dans l’atelier de son père jusqu’en 1787, puis s’installe rue Saint-Denis, avant de déménager rue des Juifs en 1801 (voir Tardy, Dictionnaire des horlogers français, Paris, 1971, p.251). Député de sa corporation en 1785, il connaît une certaine notoriété et quelques-unes de ses pendules sont mentionnées dans les premières décennies du XIXe siècle chez des collectionneurs parisiens de l’époque, notamment chez l’imprimeur Jacques Delatynna et chez Alexandre-Pierre-Louis Deherain, Conseiller à la Cour d’Appel de Paris.



    Edmé-Portail Barbichon

    Edmé-Portail Barbichon était l’un des meilleurs émailleurs de la deuxième partie du XVIIIème siècle. Son nom est associé à ceux des meilleurs horlogers, y compris Ferdinand Berthoud et Charles Bertrand.



    Osmond  -  Dutertre
    Robert Osmond (1711-1789)
    Jean-Baptiste Dutertre (?-1773)

    Importante pendule de cheminée à musique en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat

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    Dans une caisse attribuée à Robert Osmond

    Paris, époque Transition Louis XV-Louis XVI, vers 1770-1775

    Hauteur73 cm Largeur41 cm Profondeur24 cm

    Bibliographie :

    Tardy, La pendule française, 2ème Partie : Du Louis XVI à nos jours, Paris, 1971, p.251, fig. 3 (illustrée).

     

    Le cadran émaillé blanc, signé « J.B. Dutertre à Paris », indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de cinq en chiffres arabes par deux aiguilles en cuivre repercé et doré. Le mouvement, à sonnerie des heures et des demi-heures, s’inscrit dans une caisse néoclassique sous la forme d’un vase flanqué de putti entièrement réalisé en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat. Le vase prend la forme d’une urne couverte à anses détachées sommée d’une pomme de pin et décorée notamment de rosaces, de tores et de guirlandes de laurier ; le piédouche est souligné de cannelures torses et ceinturé d’un tore de laurier enrubanné. L’urne, reposant sur une base architecturée ajourée en treillage et ornée de guirlandes de laurier, nœud de ruban, frises d’entrelacs et rosaces, est flanquée de deux jeunes génies dont l’un tient un buste de femme et un marteau, allégorie de la Sculpture, et l’autre un compas et s’accoude sur un chapiteau ionique, allégorie de l’Architecture. La base renferme une musique déclenchée à chaque heure par l’horloge et jouant l’un des dix airs sur un carillon de onze cloches à dix-neuf marteaux. Enfin, l’ensemble de l’horloge est supporté par quatre pieds en boules aplaties.

    Bien que non signée, cette pendule peut être rattachée en toute certitude à l’œuvre de Robert Osmond. En effet, ce dernier créa le modèle vers la fin des années 1760 ou au début de la décennie suivante, puis le déclina pendant deux décennies. Quelques rares autres exemplaires sont connus avec des variantes, particulièrement dans le traitement des deux personnages, citons notamment un premier exemplaire, le cadran signé Berthoud, qui est conservé au Musée des Arts décoratifs à Paris (illustré dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Band I, Munich, 1986, p.177, fig. 3.6.5) ; ainsi qu’un deuxième qui appartient aux collections du Musée du Louvre à Paris (reproduit dans D. Alcouffe, A. Dion-Tenenbaum et G. Mabille, Les bronzes d’ameublement du Louvre, Editions Faton, Dijon, 2004, catalogue n°60) ; enfin, un troisième se trouvait anciennement dans la collection Etienne Lévy (voir P. Siguret, Lo Stile Luigi XVI, Milan, 1965, p.122).

    Robert Osmond (1711 - 1789)

    Le bronzier Robert Osmond nait à Canisy, près de Saint-Lô ; il fait son apprentissage dans l’atelier de Louis Regnard, maître fondeur en terre et en sable, devenant maître bronzier à Paris en 1746. On le trouve d’abord rue des Canettes, paroisse St Sulpice, et dès 1761, dans la rue de Mâcon. Robert Osmond devient juré de sa corporation, s’assurant ainsi une certaine protection de ses droits de créateur. En 1753 son neveu quitte la Normandie pour le rejoindre, et en 1761, l’atelier déménage dans la rue de Macon. Le neveu, Jean-Baptiste Osmond (1742-après 1790) est reçu maître en 1764 ; après cette date, il travaille avec son oncle ; leur collaboration fut si étroite qu’il est difficile de distinguer entre les contributions de l’un et de l’autre. Robert Osmond prend sa retraite vers 1775. Jean-Baptiste, qui continue de diriger l’atelier après le départ de son oncle, connaît bientôt des difficultés ; il fait faillite en 1784. Son oncle Robert meurt en 1789.

    Bronziers et ciseleurs prolifiques, les Osmond pratiquaient les styles Louis XV et néoclassiques avec un égal bonheur. Leurs œuvres, appréciées à leur juste valeur par les connaisseurs de l’époque, furent commercialisées par des horlogers et des marchands-merciers. Bien qu’ils aient produit toutes sortes de bronzes d’ameublement, y compris des chenets, des appliques et des encriers, aujourd’hui ils sont surtout connus pour leurs caisses de pendules, comme par exemple celle qui représente le Rapt d’Europe (Musée Getty, Malibu, CA,) dans le style Louis XV, et deux importantes pendules néoclassiques, dont il existe plusieurs modèles, ainsi qu’un vase à tête de lion (Musée Condé de Chantilly et le Cleveland Museum of Art) et un cartel avec rubans ciselés (exemples dans le Stockholm Nationalmuseum et le Musée Nissim de Camondo de Paris). Une pendule remarquable, ornée d’un globe, des amours, et d’une plaque en porcelaine de Sèvres (Louvre, Paris) compte également parmi leurs œuvres importantes.

    D’abord voués au style rocaille, au début des années 1760 ils ont adopté le nouveau style néoclassique, dont ils devinrent bientôt les maîtres. Ils fournirent des boîtes aux meilleurs horlogers de l’époque, y compris Montjoye, pour lequel ils créèrent des boîtes de pendules de cartonnier et de pendules colonne ; la colonne étant l’un des motifs de prédilection de l’atelier Osmond.



    Jean-Baptiste Dutertre (? - 1773)

    Jean-Baptiste Dutertre figure parmi les plus importants horlogers parisiens du deuxième tiers du XVIIIe siècle. Fils d’horloger, il fait enregistrer ses lettres de maîtrise en 1735, prend la direction de l’atelier paternel situé quai des orfèvres et connaît immédiatement une grande notoriété. A l’instar des meilleurs artisans du temps, Dutertre s’entoure des meilleurs bronziers pour la confection des caisses en bronze doré de ses pendules en collaborant avec Jean-Baptiste Osmond et surtout avec Jean-Joseph de Saint-Germain. Parmi sa clientèle figuraient notamment certains grands aristocrates tels les marquis de Marigny et de Béringhen, le duc de Penthièvre et la duchesse de Mazarin, ainsi que quelques riches personnalités proches des milieux de la finance et de la banque, notamment Messieurs Bochart de Saron, Lepelletier de Mortefontaine et Radix de Sainte-Foix, tous d’exceptionnels collectionneurs d’horlogerie.



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    Dubuisson
    Dubuisson (1731-1815)

    Rare pendule de cheminée en bronze très finement ciselé et doré

    « Le baiser donné »

    signature 2

    Cadran émaillé par Etienne Gobin, dit Dubuisson

    D’après un modèle de Jean-Antoine Houdon

    Paris, époque Louis XVI, vers 1785

    Hauteur46 cm Largeur26 cm Profondeur15 cm

    Le cadran circulaire émaillé, signé « Dubuisson », indique les heures et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes par deux aiguilles en bronze repercé et doré, ainsi que le quantième par une aiguille en acier ; il s’inscrit dans une caisse néoclassique entièrement réalisée en bronze très finement ciselé et doré. La lunette est flanquée d’écoinçons feuillagés ; le mouvement est renfermé dans une borne « à l’antique » contre laquelle sont adossées deux superbes sirènes dont les mains supportent un entablement, à frises d’enfilages de perles, oves et feuilles stylisées, sur lequel est posé un groupe représentant « Le baiser donné » supporté par un piédouche, agrémenté de quatre colombes et flanqué de deux trépieds tripodes enflammés à cannelures torsadées et mufles de lion retenant des chaînettes dans leurs gueules. L’ensemble repose sur une plinthe, ceinturée d’enfilages de perles et d’une frise de larges feuilles stylisées, portée par une base quadrangulaire à côtés arrondis décorée de courses de feuillages entrelacées et supportée par six pieds toupies également finement ciselés.

    Ce rare modèle de pendules est répertorié dans certains documents anciens du XVIIIe siècle ; ainsi une pendule correspondant probablement au modèle que nous proposons était décrite dans la vente aux enchères de la collection Monsieur Tricot en 1793 : « N°211. Une pendule sonnant les heures et demie-heures et à quantième, par Bourret ; elle est placée dans un socle carré et élevé, surmontée d’une riche corniche à oves et feuilles, soutenue par deux naïades, formant caryatides, se terminant en queue de poisson avec base à feuilles d’eau, à panneaux renfoncés et ornements d’entrelacs, dans un socle de marbre blanc, élevé sur boules ; le haut de la pendule représente le baiser de Marc-Antoine et de Cléopâtre, exécuté par Houdon, élevé sur fût de colonne, enrichi de quatre colombes, et sur les deux côtés, de deux cassolettes. Ce morceau, d’une exécution soignée est supérieurement doré au mat ; le tout sous une cage de verre bombé. Hauteur 17 pouces, largeur 10 pouces ».

    De nos jours, parmi les rares autres pendules de même modèle répertoriées, mentionnons notamment : un premier exemplaire, le cadran signé « Robin à Paris » et reposant sur une base en marbre rouge griotte, qui se trouvait anciennement dans la collection Fabius Frères (illustré dans Tardy, La pendule française, 2ème partie : Du Louis XVI à nos jours, Paris, 1975, p.255) ; un deuxième, le cadran signé « Bourret à Paris », est reproduit dans Giacomo et Aurélie Wannenes, Les plus belles pendules françaises, de Louis XIV à l’Empire, Editions Polistampa, Florence, 2013, p.245 ; un troisième, également signé Bourret, a fait partie de la collection de la Galerie Jean Gismondi à Paris (paru dans J-D. Augarde, Les ouvriers du Temps, Genève, 1996, p.286, fig.219) ; enfin, citons particulièrement une dernière pendule de ce type qui a la particularité de présenter des figures de sirènes en bronze patiné « à l’antique » et qui appartient aux collections d’horlogerie du Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.

    Dubuisson (1731 - 1815)

    Étienne Gobin, dit Dubuisson, est l’un des meilleurs émailleurs parisiens de la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème. Vers le milieu des années 1750 il travaille à la manufacture de Sèvres, établissant par la suite son propre atelier. Il est mentionné dans les années 1790 dans la rue de la Huchette et vers 1812, dans la rue de la Calandre. Spécialisé dans les boîtes de montres et cadrans émaillées, il est réputé pour son habileté exceptionnelle et la représentation de détails.