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Vaillant

Exceptionnelle pendule à automate en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni

« Le petit carrousel » ou « Souvenir d’enfance »

Pendule292-06_HD_WEB

Cadran signé « Vaillant à Paris« 

Paris, époque Empire, vers 1810-1815.

Hauteur50 cm Largeur26 cm Profondeur17 cm

Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Vaillant à Paris », indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes par deux aiguilles en bronze doré ; il s’inscrit dans une caisse simulant un manège entièrement réalisée en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni. Le mouvement est renfermé dans une boite octogonale en forme de borne richement agrémentée de motifs en applique tels que cornes d’abondance à rinceaux et rosaces, enfants musiciens ailés trompetant ou tenant des castagnettes, palmettes terminées en enroulements et griffons affrontés ; les anses simulées sont formées de têtes de chevaux supportant des balustres agrémentées de bouquets feuillagés. La partie supérieure, reposant sur un piédouche à frises ou tore moletés et cannelures, forme manège et s’organise autour d’un fût, ou colonne terminée en sphère, également ouvragé auquel sont rattachés trois éléments, soulignés de griffons et feuillages stylisés, se terminant en figures de cygnes sur lesquels sont assis trois enfants ailés tenant des baguettes, deux putti sont coiffés d’un bonnet ou d’un casque ailé. Ce carrousel est actionné par le mécanisme renfermé dans la borne et se meut au passage des heures ; enfin, l’ensemble repose sur une base octogonale ceinturée d’une frise alternée de palmettes et fleurons stylisés.

La composition particulièrement originale de cette superbe pendule à automate, ainsi que la qualité exceptionnelle de sa dorure et de sa ciselure, nous permettent de la situer parmi les créations des bronziers parisiens les plus talentueux de l’époque Empire, particulièrement proche de celles de Thomire, Feuchère, Galle ou Ravrio. Parmi les rares autres exemplaires à ce jour répertoriés, citons notamment : un premier modèle, le cadran signé « Vaillant », qui est conservé au Musée François Duesberg à Mons (voir Musée François Duesberg, Arts décoratifs 1775-1825, Bruxelles, 2004, p.95) ; ainsi qu’un deuxième qui est reproduit dans E. Niehüser, Die französische Bronzeuhr, Eine Typologie der figürlichen Darstellungen, Munich, 1997, p.250, fig.1055 ; un troisième, en bronze ciselé, patiné et doré, est illustré dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXe siècle, Les éditions de l’Amateur, Paris, 1997, p.447, fig. F ; un quatrième, titré sur la base « Souvenir d’enfance », est conservé dans une collection privée (paru dans S. Chadenet, Les styles Empire et Restauration, Editions Baschet et Cie, Paris, p.174) ; enfin, mentionnons particulièrement une dernière pendule de ce type qui a la spécificité de présenter un cadran à cercles tournants et qui a fait partie de la collection viennoise d’Ernst Graf zu Rantzau (vente à Berlin, Baul et Graupe, 1931, lot 242).

Louis-Jacques Vaillant

Louis-Jacques Vaillant est l’un des plus importants horlogers parisiens de la période Empire. Probablement affilié à la famille de Jacques-François Vaillant, autre horloger célèbre, il est certainement formé dans l’atelier familial du Quai des Augustins, puis fait enregistrer ses lettres de maîtrise le 12 février 1787 et rencontre immédiatement un immense succès auprès des grands amateurs parisiens d’horlogerie de luxe. Son atelier est mentionné par Tardy successivement rue de la Tixéranderie en 1800, puis rue de la Verrerie de 1812 à 1817. Dès cette époque certaines de ses pendules sont mentionnées dans les collections de certains des plus grands amateurs du temps, citons particulièrement celles qui sont décrites dans les inventaires après décès du vicomte Charles-Marie-Philippe Huchet de la Bedoyère, de Charles-Jean-François de Malon de Bercy et d’Alexandre-François comte de La Rochefoucauld.