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Masson  -  Barbichon

Rare cartel en tableau, en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat, bois teinté couleur acajou, tôle peinte et marbre noir

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Cadran signé « Masson à Paris » par le maître horloger Denis Masson

Cadran émaillé signé et localisé « Barbichon rue Saint Severin n°…ris » par Edmé-Protais Barbichon 

Paris, époque Louis XVI, vers 1785

Hauteur50 cm Largeur23 cm Profondeur13 cm

Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Masson à Paris », indique les heures et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes par deux aiguilles en cuivre repercé, gravé et doré.
Nous attribuons la signature « Masson à Paris » sur le cadran à l’horloger Denis Masson, compte tenu de la date de réalisation de la pendule. Le cadran porte également dans sa partie basse la signature et localisation « Barbichon rue St Severin n°…(Pa)ris » pour Edmé-Protais Barbichon, célèbre émailleur parisien, confrère et principal concurrent de Joseph Coteau. Le mouvement, à sonnerie des heures et des demi-heures, est renfermé dans une caisse en cartel en tableau entièrement réalisée en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat, bois teinté à l’imitation de l’acajou, tôle peinte et marbre noir. L’amortissement est formé d’un carquois à empennages de flèches émergeant d’un bouquet d’acanthes flanqué de branchages de laurier surmontant une corniche à frise feuillagée soutenue par deux enfants en termes portant des chapiteaux ioniques et dont les corps se terminent en larges feuilles auxquelles sont suspendues des guirlandes. Les termes encadrent un cartel portant le mouvement surmonté de deux enfants, souligné de branchages noués d’un ruban, agrémenté d’une lyre et terminé par une graine. Le tableau est orné de rosaces, tiges torsadées, enfilages de perles, rinceaux feuillagés et d’un arc enrubanné ; l’ensemble délimité par des baguettes et se détachant sur un fond laqué bleu ; enfin, le culot est formé d’un fleuron feuillagé à graines.

Dans le domaine de l’horlogerie de luxe parisienne du règne de Louis XVI, ce cartel peut être considéré comme un modèle unique. En effet, sa composition en tableau et la qualité exceptionnelle et la richesse de ses matériaux, permettent de le faire figurer parmi les cartels les plus originaux de l’époque, de toute évidence spécialement commandé par un riche amateur parisien afin de l’inscrire dans un décor réalisé à la dernière mode de l’époque. Plus qu’une pièce d’horlogerie, il est une véritable pièce d’ébénisterie à laquelle l’horloger a pris le parti d’intégrer un mouvement dans un pur esprit néoclassique agrémenté de motifs puisés dans le répertoire ornemental de la fin du règne de Louis XVI.

Denis Masson

Reçu maître le 1er mars 1746, Denis Masson est l’un des plus importants horlogers parisiens du XVIIIe siècle. Dans un premier temps, il débute en tant qu’ouvrier libre, puis obtient ses lettres de maîtrise en 1746 et installe successivement son atelier Abbaye Saint-Germain-des-Prés, pont Notre-Dame en 1747 et rue Sainte-Avoye en 1778. Il connaît rapidement une grande notoriété auprès des grands amateurs parisiens d’horlogerie de luxe en se spécialement dans la création de pendules agrémentées de figures en porcelaine de Saxe. A l’instar des meilleurs horlogers de son temps, Denis Masson collabore avec quelques-uns des meilleurs artisans, travaillant notamment avec le fondeur Jean-Baptiste Vallée et les ébénistes Lieutaud et Foullet. Parmi sa clientèle figuraient notamment Madame Infante à Parme, les duchesses de Mazarin et de Villeroy, ainsi que le marquis de Persan et le prince et la princesse de Condé.



Edmé-Protais Barbichon

Edmé-Protais Barbichon était l’un des meilleurs émailleurs de la deuxième partie du XVIIIème siècle. C’est un concurrent des grands émailleurs Joseph Coteau et Dubuisson. Son nom est associé à ceux des meilleurs horlogers, y compris Ferdinand Berthoud et Charles Bertrand.



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