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Sotiau  -  Cave  -  Carcano

Rare cartel avec baromètre en bronze doré

APF14_Pendule17_03

Paris, époque Louis XVI, vers 1775-85

Hauteur103 Largeur43.5

Un rare et beau cartel Louis XVI en bronze doré avec baromètre dont le mouvement est de Renacle-Nicolas Sotiau, le baromètre  d’Antoine Carcano et le cadran de Jean-Antoine Cave. Le cadran principal est signé Sotiau à Paris ; le cadran du baromètre signé Carcano Place Dauphine, et Cave. Le cadran principal, avec heures en chiffres romains et minutes en chiffres arabes, a de belles aiguilles en bronze doré. Le cadran du baromètre indique les conditions météorologiques, allant de « Tempete » à « Très-Sec », au moyen d’une aiguille en acier bleui. Le cadran principal, suspendu à un faux clou par un ruban noué, est entouré de rubans décorés de lys ; le cadran du baromètre est enchâssé dans une porte rectangulaire qui est ciselée et percée, surmontant un médaillon représentant des putti jouant avec un globe et un télescope.

Un cartel avec baromètre de composition similaire, auparavant dans la collection du comte de Greffulhe, a été vendu par Sotheby’s Londres, le 23 juillet 1937, lot 46. D’autres cartels suspendus par des rubans, comportant des trophées musicaux, sont répertoriés ;  l’un d’entre eux se trouve dans la collection Wrightsman.

Renacle-Nicolas Sotiau (1749 - 1791)

Il doit être considéré comme le principal et le plus talentueux représentant de l’horlogerie de luxe parisienne pendant la décennie qui précède la fin de l’Ancien Régime. Après son accession à la maîtrise, le 24 juin 1782, il installe son atelier rue Saint-Honoré et rencontre immédiatement un immense succès auprès des grands amateurs de l’époque. Par l’intermédiaire des principaux marchands-merciers de la capitale, particulièrement François Darnault et Dominique Daguerre, il conçoit des mouvements de pendules, chefs-d’œuvre d’élégance, de perfectionnement et de raffinement, pour les plus grands collectionneurs. A l’instar des meilleurs horlogers parisiens, Sotiau s’entoure des plus habiles artisans afin de réaliser les caisses de ses pendules en travaillant particulièrement avec les bronziers Pierre-Philippe Thomire et François Rémond. Cette sélection tendant vers l’excellence lui permet notamment de porter le titre très convoité d’« Horloger de Monseigneur le Dauphin », fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Ses œuvres se retrouvent fréquemment mentionnées lors des inventaires après décès ou au moment des dispersions aux enchères des collections des grandes personnalités du temps ; c’est ainsi que des pendules de Sotiau sont aussi bien décrites chez de grands financiers, notamment chez le richissime banquier de la Cour Jean-Joseph de Laborde, que chez de hauts membres du Clergé, tel François-Camille prince de Lorraine, et chez de grands aristocrates, tels Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot duc de Chabot, Charles-Just de Beauvau prince de Craon et Albert-Paul de Mesmes comte d’Avaux. Parallèlement à cette clientèle privée, l’horloger crée également de somptueuses pendules pour le prince Régent d’Angleterre, futur roi George IV, ainsi que pour Mesdames de France, tantes de Louis XVI, et pour la reine Marie-Antoinette. De nos jours, les plus grandes collections internationales conservent des pendules de Sotiau, mentionnons particulièrement celles qui sont exposées à la Walters Art Gallery de Baltimore, à la Frick Collection à New York, dans la collection Huntington à San Marino et au Musée national du Château de Versailles, ainsi que celles qui appartiennent aux collections royales espagnoles et anglaises.



Jean-Antoine Cave

Comme de nombreux émailleurs de la fin de XVIIIème siècle, il est rarement mentionné dans les biographies ; cependant Tardy mentionne l’un de ses cadrans, daté 1776.



Antoine Carcano (vers 1755 - 1820)

D’origine italienne, il est fabricant de baromètres et de thermomètres et inventeur d’instruments scientifiques. Il acquiert sa renommée à Paris, d’abord au 37 rue de la Roquette et ensuite Place Dauphine, où il construit le baromètre présent. Il fournit des  baromètres et d’autres instruments scientifiques à l’Ecole Militaire en 1786 ; l’année suivante livre un baromètre à tube au fabricant d’instruments optiques britannique Peter Dollond (1731-1821). Pendant l’Empire il compte parmi sa clientèle Sir Benjamin Thompson, Count Rumford, le physicien britannique d’origine américaine qui en 1813 reçoit un thermomètre vase de Carcano, destiné à déterminer la température de différents solides et liquides.



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