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Têteblanche

Rare pendulette de voyage rocaille en bronze doré et argenté

APF_Pendule147_02

Paris, époque Louis XV, vers 1745-1755

Hauteur16.5 Largeur8.5 Profondeur5.5

Le cadran circulaire émaillé, signé « I. TETEBLANCHE A PARIS », indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de cinq en chiffres arabes par deux aiguilles en bronze repercé et doré ; le mouvement, également signé et numéroté « 325 », est renfermé dans une superbe caisse mouvementée en bronze doré et argenté très finement ciselé et gravé à décor rocaille de coquilles, guirlandes de fleurs en chutes, panaches, palmes, fleurons, crosses et doubles crosses terminées en enroulements, réserves sinueuses à fonds amatis…l’amortissement est formé par un large motif feuillagé encadré de crosses terminées en volutes et de petites guirlandes fleuries et feuillagées ; les faces latérales présentent des fenestrons vitrés permettant de visualiser le mouvement ; enfin, l’horloge repose sur quatre petits pieds feuillagés terminés en enroulements.

Bibliographie :

– C. Vincent, Catalogue de l’exposition Northern European Clocks in New York Collections, New York, The Metropolitan Museum of Art, 1972, p.24.

– W. Edey, Catalogue de l’exposition French Clocks in North American Collections, The Frick Collection, New York, 1982, p.60-61, n°59 (illustrée).

 

Cette pendulette de voyage est une parfaite illustration du luxe auquel prétendaient les grands amateurs parisiens et européens du milieu du XVIIIe siècle. Associant finesse de ciselure et qualité exceptionnelle et précision du mouvement, elle doit être considérée comme l’une des créations d’horlogerie parmi les plus originales du règne de Louis XV. Chose étonnante, l’horloger qui créa le modèle reste à ce jour parfaitement non-identifié ; nous savons uniquement qu’il déclina ce type de pendulette de voyage vers le milieu du XVIIIe siècle et qu’un autre exemplaire identique à celui que nous proposons, le mouvement numéroté « 206 », se trouvait anciennement dans la collection de Frederick P. Victoria à New York (illustré dans Jean-Dominique Augarde, Les ouvriers du Temps, La pendule à Paris de Louis XIV à Napoléon 1er, Genève, 1996, p.95, figs.57-58).

I. Têteblanche

Malgré d’importantes recherches aux Archives nationales à Paris, aucune information concernant cet horloger n’a pu être retrouvée ; de plus, il est totalement absent des ouvrages et des dictionnaires spécialisés ; cet artisan reste donc un véritable mystère. Toutefois, relevons qu’étant donné la qualité exceptionnelle de sa production connue, composée uniquement de petites pendulettes de voyage, l’hypothèse la plus vraisemblable consiste à croire qu’il n’effectua qu’un très court séjour à Paris et qu’auparavant il était en activité dans les pays germaniques. Cette signature est probablement celle de Joseph Weishaupt, un maître horloger qui vivait et travaillait à Carlsbad vers le milieu du XVIIIème siècle. “Têteblanche” est la version française de son nom ; lors de leurs voyages, les horlogers traduisaient fréquemment leurs noms pour correspondre à la langue du pays où ils se trouvaient.



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