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Galle
Claude Galle (1759-1815)

Une pendule de cheminée en bronze doré et marbre rouge griotte, représentant Pallas Athéna

Pendule_215-07_HD_WEB

Attribuée à Claude Galle

Paris, époque Empire, vers 1815

Hauteur79 Largeur29.5 Profondeur16

Une très belle pendule en bronze doré et marbre rouge, la boîte attribuée à Claude Galle. Le cadran en bronze doré, en forme de bouclier, présente des chiffres arabes dans des cartouches, faisant partie intégrante du cadran centré par un soleil rayonnant et entouré de quatre femmes habillées à l’antique ; les aiguilles Breguet sont en acier bleui. Allant quatorze jours, le mouvement est à échappement à ancre et suspension à fil de soie ; il sonne les heures et les demi heures sur un timbre.

La boîte représente Pallas Athéna debout, portant un casque plumé, une longue cape, et des sandales ; dans sa main droite elle tient une lance et un caducée, dans sa main gauche le bouclier-cadran. La plinthe en marbre rouge est posée sur une base en bronze doré.

Pallas Athéna (Minerve chez les romains), étaient l’un des douze dieux de l’Olympe. Elle était la protectrice de plusieurs villes grecques, y compris Athènes, qui porte son nom. La fille de Jupiter, elle est née, jaillissant armée et casquée, de sa tête. Déesse vierge qui refusait le mariage, elle était également une déesse guerrière. Ayant gagné de nombreuses batailles, elle est associée à la victoire ; on la dépeint casquée et tenant une lance.

Une pendule presque identique, entièrement en bronze doré, avec une plinthe en porphyre ornée de montures en bronze doré et une lance plus simple (aujourd’hui au château de Stockholm), est illustrée dans Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, “Vergoldete Bronzen”, 1986, p. 397, pl. 5.18.12. Une pendule presque identique, dans la collection royale espagnole, est illustrée dans J. Ramon Colon De Carvajal, “Catalogo De Relojes Del Patrimonio Nacional”, 1987, p. 185, no. 165. Une pendule similaire, mais entièrement en bronze doré avec une plinthe ornée de montures en bronze doré  (aujourd’hui au Ministère des affaires étrangères à Paris), est illustrée dans Tardy, “Les Plus Belles Pendules Françaises”, 1994, p. 278. Une pendule comparable est illustrée dans Elke Niehüser, “Die Französische Bronzeuhr”, 1997, p. 229, pl. 650.

La boîte peut être attribuée à Claude Galle (1759-1815), dont le fils  Gérard-Jean Galle (1788-1846) continua à produire le modèle après la mort de son père. Un exemple a été livré au château de Stockholm le 12 juin, 1823. D’autres modèles comparables peuvent être admirés dans le Schloss Ehrenburg de Coburg, dans la collection royale espagnole et au Ministère des affaires étrangères à Paris.

D’après Jean-Dominique Augarde, la première pendule figurant Pallas Athéna a été exécutée en 1815. C’est l’année de la mort de Claude Galle, mais avant que son fils ait repris la firme familiale, car la veuve de Galle continuait à diriger la firme jusqu’au retour de l’armée de Gérard-Jean. On sait que Gérard-Jean continuait de produire le modèle jusqu’en 1825. Alors qu’ici les heures et minutes font partie intégrante du cadran, sur des exemples plus tardifs les chiffres sont peints sur des cartouches en émail blanc.

Claude Galle (1759 - 1815)

L’un des plus éminents bronziers et fondeurs-ciseleurs de la fin de l’époque Louis XVI et l’Empire, Claude Galle est né à Villepreux près de Versailles. Il fait son apprentissage sous le fondeur Pierre Foy, épousant en 1784 la fille de Foy. En 1786 il devient maître fondeur. A la mort de son beau-père en 1788, Galle prend la direction de l’atelier, qui devient l’un des plus importants de Paris, employant, au plus haut de son activité, près de 400 artisans. Galle déplace l’atelier d’abord Quai de la Monnaie (plus tard Quai de l’Unité), puis, en 1805, 60 Rue Vivienne.

Le garde-meuble de la couronne, sous la direction de sculpteur Jean Hauré de 1786-88, lui fait l’honneur de plusieurs commandes. Galle travailla avec beaucoup d’artisans remarquables, tels Pierre-Philippe Thomire ; il fournit la majorité des bronzes d’ameublement au Château de Fontainebleau pendant l’Empire. Il reçut de nombreuses commandes impériales, pour des lumières, boîtes de pendule, et vases pour les palais de Saint-Cloud, les Trianons, les Tuileries, Compiègne, et Rambouillet. Il fournit les palais italiens de Monte Cavallo à Rome et Stupinigi près de Turin.