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Feuchère

Importante pendule de cheminée en bronze patiné « à l’antique », très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni et marbre vert de mer

« Jason et la Toison d’or »

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Attribuée à l’atelier de Pierre-François et Lucien-François Feuchère

Paris, époque Empire, vers 1805-1810

Hauteur63 cm Largeur42 cm Profondeur22 cm

Sous la forme d’un bouclier, le cadran en cuivre doré, à double anneau à réserves amaties, indique les heures en chiffres romains et les graduations des minutes en pointillés sur sa bordure extérieure et est centré d’un groupe en léger relief représentant Athéna et Héra. Le mouvement, à sonnerie des heures et des demi-heures, est renfermé dans une caisse à figure mythologique entièrement réalisée en bronze patiné « à l’antique », très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni et marbre vert de mer. Figuré pour le spectateur à la gauche d’un d’arbre, au pied duquel est une large draperie et le dragon gardien vaincu, est représenté une superbe figure masculine sculpturale représentant Jason, chaussé de sandales, coiffé d’un casque à empennages de plumes et portant le fourreau de son glaive en bandoulière, qui se saisit d’une peau de bélier, symbolisant la Toison d’or. L’ensemble repose sur une base quadrangulaire en marbre vert de mer, elle-même supportée par quatre pieds en pattes léonines.

Directement inspirée de la mythologique grecque liée à l’expédition des Argonautes, la composition de cette importante pendule de cheminée représente l’épisode le plus célèbre de cette épopée, lorsque Jason se saisit de la Toison d’or après avoir vaincu le dragon qui la gardait. L’attribution du modèle à l’atelier des Feuchère est basée sur la description d’une pendule de ce type mentionnée dans la vente Feuchère de janvier 1829 : « 73. Pendule de Jason enlevant la Toison, dorée et au vert, avec cage et mouvement ». Dès sa création, vers la fin de l’époque Empire, le modèle connut un immense succès auprès des grands amateurs parisiens du temps et, de nos jours, parmi les pendules identiques répertoriées, nous pouvons citer particulièrement : un premier exemplaire, provenant de l’Hôtel de Brienne, ancienne résidence parisienne de Madame Mère, qui est exposé au Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau (voir B. Chevallier, Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, RMN, Paris, 2006, p.120-121) ; ainsi qu’un deuxième qui est reproduit dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXe siècle, Les éditions de l’Amateur, Paris, 1997, p.413) ; enfin, deux autres qui appartiennent aux collections royales espagnoles (illustrés dans J. Ramon de Carvajal, Catalogo de relojes del Patrimonio nacional, Editions Patrimonio Nacional, Madrid, 1987, p.186 et 239, catalogue n°166 et 223).

Feuchère

Cet atelier, fondé par le bronzier-doreur Pierre-François Feuchère (1737-1823) et actif dès le règne de Louis XVI, devient dans les deux premières décennies du XIXe siècle le principal concurrent de celui de ses confrères parisiens Pierre-Philippe Thomire, Claude Galle et André-Antoine Ravrio. Son fils Lucien-François (actif 1780-1828), maître ciseleur, seconde son père dans le développement de l’atelier sous l’Empire en créant des pièces originales commandées par une riche clientèle française et internationale, notamment par certains grands aristocrates allemands et autrichiens.



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