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Chaumont

Monumental lustre à trente-six lumières en bronze ciselé et doré et cristaux de Montcenis

APF_Lustre001_01

Attribué à Gilbert-Honoré Chaumont

Paris, époque Empire, vers 1820

Hauteur195 cm Diamètre120 cm

De forme corbeille, le lustre présente trente-six lumières disposées sur deux étages, vingt-quatre en forme de corne d’abondance terminées en enroulements à rosettes sont rattachées directement sur la façade du cercle inférieur en bronze finement ciselé et doré, les douze autres lumières sont posées sur la terrasse du cercle et alternent avec des motifs de palmettes et feuillages stylisés qui rythment la composition. Un deuxième cercle intermédiaire est décoré de frises et motifs stylisés ; tandis que le troisième cercle, sommital, est surmonté de palmettes stylisées. Le tout est organisé autour d’un fût central balustre en bronze doré finement ouvragé terminé par une pomme de pin et est très richement rehaussé de guirlandes d’éléments taillés à facettes en cristal de Montcenis.

Un ensemble de douze lustres à seize lumières réalisé dans le même esprit a été livré au milieu des années 1830 par Gilbert-Honoré Chaumont au Garde-Meuble de la Couronne et appartient aux collections du Mobilier national à Paris (voir M-F. Dupuy-Baylet, L’Heure, Le Feu, La Lumière, Les bronzes du Mobilier national 1800-1870, Dijon, 2010, p. 277, catalogue n° 151).

Gilbert-Honoré Chaumont (1790 - 1868)

Fils du lustrier Jean-François Chaumont, lui-même fils d’un fondeur parisien, Gilbert-Honoré Chaumont prend probablement la direction de l’atelier familial vers 1820 et conserve de solides liens commerciaux avec le Garde-Meuble royal lui permettant d’obtenir quelques importantes commandes pour les châteaux et palais royaux. En 1838, il s’associe avec Louis-Auguste Marquis pour continuer à livrer des bronzes d’ameublement, essentiellement des luminaires d’apparat, sous la Monarchie de Juillet (voir M-F. Dupuy-Baylet, L’Heure, Le Feu, La Lumière, Les bronzes du Mobilier national, Editions Faton, Dijon, 2010, p.254 et 277). Chaumont est notamment l’auteur d’un modèle de chenets, figurant des putti ailés chevauchant des dauphins, dont une paire est exposée dans la Galerie Henri II au Château de Fontainebleau, ainsi que d’une seconde paire de chenets, représentant des enfants luttant avec des chimères, dont un modèle figure au Grand Trianon dans les jardins du château de Versailles, enfin, associé à Louis-Auguste Marquis, il livre au Garde-Meuble un lustre spectaculaire en bronze doré et émail qui est conservé de nos jours dans le Salon de réception du Musée national du château de Pau.