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Caffieri
Philippe Caffieri (1714-1774)

Importante paire d’appliques « rocaille » à trois lumières en bronze très finement ciselé, repercé et doré

Appliques014-02

Attribuée à Philippe Caffieri

Paris, époque Louis XV, vers 1755

Hauteur68 cm Largeur41 cm Profondeur21 cm

Entièrement réalisée en bronze très finement ciselé, repercé et doré, chaque applique présente une composition rocaille à platine contournée, animée de crosses, volutes, fleurs et feuillages, sur laquelle viennent se rattacher les trois bras de lumière sinueux, émergeant d’un bouquet feuillagé, agrémentés de rinceaux, graines et oves, qui supportent des bassins épanouis découpés en corolles et contiennent les binets à réserves et feuillages.

Réalisée dans le plus pur esprit rocaille parisien du milieu du XVIIIe siècle, cette importante paire d’appliques se distingue par l’équilibre de sa composition et par l’exceptionnelle qualité de sa ciselure et de sa dorure qui témoignent de la parfaite maîtrise technique du bronzier qui créa ce modèle, que nous attribuons au tout premier temps de l’activité de Philippe Caffieri, lors de la reprise de l’atelier de son père en 1755.

De nos jours, parmi les rares exemplaires connus réalisés dans le même esprit et parfois rattachés à l’œuvre de Philippe Caffieri, citons particulièrement : deux paires qui sont exposées au Palais du Quirinale à Rome (parues dans A. Gonzalez-Palacios, Il Patrimonio artistico del Quirinale, Gli Arredi Francesi, Milan, 1996, p.245, catalogue n°54) ; une troisième qui appartient aux collections du Musée du Château de Fontainebleau (voir J-P. Samoyault, Musée national du Château de Fontainebleau, Catalogue des collections de mobilier, 1. Pendules et bronzes d’ameublement entrés sous le Premier Empire, RMN, Paris, 1989, p.123) ; une quatrième qui est conservée au Musée national de Stockholm (illustrée dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Band I, Munich, 1986, p.141, fig.2.11.13) ; une cinquième qui figure dans les collections du Musée Jacquemart-André à Paris (reproduite dans G. Mabille, Le style Louis XV, Paris, 1978, p.172, fig.4) ; enfin, mentionnons une dernière paire d’appliques de ce type, provenant des collections du Dr Fritz Mannheimer, qui est conservée au Rijkmuseum d’Amsterdam (voir R. Baarsen, Paris 1650-1900, Decorative Arts in the Rijksmuseum, 2013, p.144-145, catalogue n°31).

Philippe Caffieri (1714 - 1774)

Philippe Caffieri est certainement le plus important bronzier parisien du deuxième tiers du XVIIIe siècle. Frère du sculpteur Jean-Jacques Caffieri (1725-1792) et fils de Jacques Caffieri (1678-1755), « Sculpteur et ciseleur ordinaire du Roi », il s’associe avec son père en 1747, puis est reçu maître sculpteur en 1754 et devient membre de l’Académie de Saint-Luc.

Son père disparait l’année suivante, il reprend alors la direction de l’atelier familial situé rue Princesse et indemnise son frère pour le rachat du stock des modèles « rocaille » de l’atelier. Quelques mois plus tard, il fait enregistrer ses lettres de maîtrise de maître fondeur en terre et sable en tant que fils de maître.  Dans un premier temps, il continue l’esprit rocaille si cher à son père, puis commence à développer de nouveaux modèles néoclassiques. C’est notamment lui qui travaille sur le premier exemple de meuble antiquisant commandé par le riche financier Ange-Laurent Lalive de Jully ; puis, tout au long de sa carrière, Philippe Caffieri travaillera pour les plus grands amateurs parisiens de l’époque.



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