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Lenoir  -  Boulle
Etienne I Lenoir (1675-1739)
André-Charles Boulle (1642-1732)

Exceptionnelle pendule en placage d’ébène, bronze ciselé, patiné ou doré et marqueterie « Boulle » de cuivre, d’écaille et de nacre

« Le Jour et la Nuit »

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« Etienne Ier Le Noir »

Dans une caisse attribuée à André-Charles Boulle

Paris, fin de l’époque Louis XIV, vers 1715

Pendule :
Hauteur73.5 Largeur90 Profondeur17
Socle :
Hauteur18 Largeur79.5 Profondeur22

Provenance :

– Peut-être collection d’Antoine-Jean-Baptiste Dutartre (vers 1720-1803), écuyer, notaire parisien et Trésorier général des Bâtiments du Roi.

 

Le cadran circulaire en cuivre est à treize cartouches émaillés ; il indique les heures en chiffres romains et les graduations des minutes sur sa bordure extérieure par deux aiguilles en acier poli et bleui. Le mouvement, signé « Etienne Le Noir à Paris » sur la platine arrière, est renfermé dans une boîte circulaire en placage d’ébène à filets de laiton agrémenté de guirlandes fleuries en chutes ; la lunette, à frise alternée de rosaces et oves, est soulignée d’enfilage de perles, surmontée, à l’amortissement, d’un sablier flanqué des ailes du Temps, et supportée par un pied à bague et piédouche feuillagés. L’ensemble repose sur un entablement architecturé supportant deux superbes figures en bronze patiné « à l’antique » reprenant les modèles en marbre de Michelangelo du tombeau de Julien de Médicis à Florence, l’une représente une femme sur un drapé animé d’un masque et d’une chouette en bronze doré, elle symbolise la Nuit ; l’autre est une allégorie du Jour sous la forme d’un homme se tournant vers le spectateur. Les deux figures sont alanguies sur une arche à motifs de rinceaux feuillagés terminés en volutes, baguettes curvilignes à frises d’oves, fleurons ou crosses d’acanthes, coquille stylisée à graines et bases à frises de canaux ou feuilles d’eau sur fond amati ; l’ensemble de ces motifs de bronze finement ciselé et doré se détache sur un fond d’écaille à courses de piastres à fleurons et treillis centrés de quartefeuilles de nacre sur contre-fond de cuivre. L’horloge repose sur une base quadrangulaire à décrochements en placage d’ébène souligné de filets de cuivre ceinturée d’un tore de feuilles et graines de laurier et décorée de rosaces turbinées.

La composition originale de cette exceptionnelle pendule peut être rattachée en toute certitude à l’œuvre d’André-Charles Boulle (1642-1732), figure artistique emblématique du règne de Louis XIV et de la Régence. Aussi bien ébéniste, que sculpteur, ciseleur et doreur, son champ d’activité est immense et les réalisations qu’il nous a laissées sont exceptionnelles. Parallèlement à ses créations d’ébénisterie « classiques » composées essentiellement de commodes, bureaux, armoires, bibliothèques…il a conçu des modèles de pendules et de régulateurs aux compositions souvent spectaculaires qui démontrent ses talents de marqueteur et son inventivité. Ainsi, Boulle eut une production hors du commun de bronzes d’ameublement, essentiellement des appliques et des chenets, mais également des créations horlogères, cartels, pendules de cheminées et régulateurs, qui occupent une place très importante dans son œuvre puisqu’elles totalisaient environ le tiers de la production de l’artisan. En effet, en 1715 dans l’acte de délaissement de Boulle à ses fils étaient mentionnées 63 pendules sur un total de 300 pièces prisées, puis quelques années plus tard, en août 1720, lors de l’inventaire de l’atelier suite à un incendie, 75 pendules sont listées sur une masse globale de 220 pièces. Comme toujours, Boulle fit preuve d’une grande originalité pour l’élaboration des compositions et collabora, pour leurs mouvements, avec les plus grands horlogers de l’époque.

Plusieurs documents anciens, relatifs à l’atelier d’André-Charles Boulle mentionnent ou figurent les deux allégories du Jour et de la Nuit qui servent d’ornements à la pendule que nous proposons. Notamment, en 1715, dans l’acte de délaissement des biens d’André-Charles Boulle à ses fils dans lequel étaient mentionnés : « Les modèles des figures de Michel Ange reparées en bronze et deux autres sortant de la fonte » ; ainsi qu’en 1732 dans l’inventaire après décès du maître dans lequel étaient décrits : « n°90 Les modèles de la pandulle avec les figures de Michel-Ange pezant soixante-huit livre, prisés à raison de cent sols la livre 340 livres » (voir J-P. Samoyault, André-Charles Boulle et sa famille, nouvelles recherches, nouveaux documents, Genève, 1979). Ces allégories apparaissent également en décor sommital sur deux dessins préparatoires attribués à l’ébéniste-sculpteur ; le premier, aujourd’hui disparu, se trouvait anciennement dans la collection du Staatliche Schlösser und Gärten à Berlin (paru dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Band II, Munich, 1986, p.481, fig.10), tandis que le second est conservé dans les collections du Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg (illustré dans le catalogue de l’exposition « André-Charles Boulle 1642-1732, Un nouveau style pour l’Europe », Museum für Angewandte Kunst, Francfort, 2009, p.312-313, n°55).

Dès sa création, vers la fin du règne de Louis XIV, ce modèle spectaculaire de pendules, parfaitement équilibré et abouti, rencontra un immense succès auprès des grands amateurs parisiens. Ainsi, en 1719, Boulle livra à Louis-Charles de Machault d’Arnouville un bureau plat associé à son cartonnier surmonté d’une pendule aux figures du Jour et de la Nuit. L’année suivante, c’est le duc de Bourbon qui passa commande d’une horloge de ce modèle, le cadran signé « Mesnil », qui fut conservée tout au long du XVIIIe siècle dans les collections des princes de Condé, puis saisie à la Révolution. En 1723, le grand marchand-mercier Thomas-Joachim Hébert en commanda un autre exemplaire qui fut vendu par la suite très certainement à Monsieur d’Argenson. Tandis qu’un quatrième modèle, le cadran signé « Baillon », était mentionné dans la collection du duc d’Orléans au château du Raincy.

Les autres descriptions connues de pendules de ce modèle, tirées des ventes aux enchères et des inventaires après décès de grands collectionneurs du XVIIIe siècle, apportent des informations complémentaires :

Ainsi, une première pendule fut décrite dans l’inventaire après décès du fermier général Etienne Perrinet de Jars en juillet 1762 ; dans le Grand Cabinet de son hôtel de la rue du Faubourg Saint-Honoré se trouvait : « …un bureau de six pieds de long aussi marqueté façon de Boulle garni de trois tiroirs à doubles faces, de ses coins, sabots, entrées de serrures, masques et carderons de cuivre doré et encore garni d’un serre-papier assortissant supportant un socle aussi marqueté de Boulle surmonté de deux figures de bronze et d’une pendule en œil de bœuf dans sa boite de même marqueterie garnie de bronze doré à cadran d’émail marquant les heures et les minutes portant le nom de Gilbert à Paris 1400 livres ».

Une deuxième fit son apparition en mars 1767 au moment de la vente des collections du célèbre amateur Jean de Julienne : « 1632. Une superbe pendule de marqueterie de Boulle, garnie d’ornements de bronze doré, le mouvement de Baillon, la forme est singulière et parfaitement composée, elle est accompagnée sur les côtés de deux figures de bronze, d’attitude couchée, caractérisant le jour et la nuit, elles sont tirées par Boulle, d’après celles du tombeau de Médicis dans la chapelle de saint Laurent à Rome, fait par Michel-Ange ; cette pendule porte 33 pouces 6 lignes de long, sur 35 pouces 6 lignes de haut. Deux grands pieds carrés de bronze doré, portant 6 pouces 6 lignes de plate-forme » ; vendue 1421 livres.

Une quatrième figura dans le catalogue de vente des collections Randon de Boisset en février 1777 : « Une pendule, à mouvement à quart, portant le nom de C.D.G. Mesnil dans sa boite à riche cadran à bas-reliefs d’enfants, terminée du haut par un sablier, avec autres attributs du temps, portée par une tige en bronze doré, accompagnée sur les côtés de deux figures en bronze, assises et penchées, caractérisant le jour et la nuit, placées sur un pied cintré, à panneau renfoncé orné de marqueterie, garni de fleurons, moulures à oves, de socle à chaque côté en avant-corps en bronze doré, et supporté par un autre pied plaqué en bois d’ébène et bandes de cuivre lisse, à entablement, à moulures, à rosettes, soutenu par six carrés à rosaces en bronze doré ; le tout posé sur un socle en bois sculpté doré : hauteur 37 pouces, sur 32 de long et 8 de profondeur. Cette pendule, de Boulle, est importante par le bel ensemble de sa forme, la parfaite exécution des figures et de ses ornements ; les figures ont été tirées par cet artiste d’après Michel-Ange : elle vient du cabinet de M. de Julienne (provenance erronée) » ; elle fut vendue 1901 livres à Beauvarlet, puis repassa dans la vente de ce dernier le 13 mars 1798 : « 168. Un caisson formant bas d’armoire, sur lequel est placé un serre-papier ; contre-partie garnie de mascarons, bandeaux et autres ornements en bronze doré, surmonté d’une pendule, mouvement de Mesnil à Paris, sonnant les heures, les demies et les quarts ; elle est accompagnée de deux figures allégoriques en bronze couleur antique, et terminé par un sablier : le tout porté par pied chantourné, garni d’ornements en bronze. Hauteur totale 4 pieds 9 pouces, largeur 2 pieds 9 pouces, profondeur 1 pied 9 pouces 9 lignes ».

Une cinquième était décrite dans une vente supposée anonyme, mais correspondant, en fait, à la dispersion de la collection du duc de la Vrillière en juin 1777 : « 56. Un bureau, tambour, serre-papier, et avec pendule, ouvrage de Boulle. La dite pendule en marqueterie, mosaïque, ornée de 2 figures couchées de bronze, les autres ornements en bronze doré d’or moulu. Le bureau et ses accessoires en marqueterie première partie, orné de chutes à têtes d’espagnolette, rinceaux, mascarons, moulures, pieds partout et carderons, le tout en bronze doré d’or moulu ».

Une sixième, probablement de ce modèle, était décrite dans une vente anonyme en décembre 1780 : « Un bureau de marqueterie de Boulle, sur un fond bleu, de 6 pieds de long, avec un serre-papier, garni de 6 caissons en forme de tiroirs, et recouverts de maroquin bleu, avec filets d’or, et bouton de cuivre ciselé, doré d’or moulu, et une pendule accompagnée de deux figures de bronze couchées, le tout garni d’ornements de cuivre ciselé, doré d’or moulu ».

Une septième, peut-être de ce modèle, fut proposée aux enchères lors de la dispersion de la collection d’Antoine-Jean-Baptiste Dutartre en mars 1804 : « 68. Grand et riche bureau en marqueterie, par Boulle, seconde partie, richement décoré de moulures d’encadrement, chutes, mascarons et rosaces en cuivre, de bonne dorure d’or moulu, avec son caisson et serre-papier surmonté d’une excellente pendule du nom de Lenoir à Paris. Il sera joint à cet article distingué dans son genre, une écritoire et un pupitre de pareil travail. Longueur du bureau 67 pouces ».

Enfin, une huitième et dernière pendule de ce modèle figurait dans la collection du Président de Nicolay. Confisquée à la Révolution, elle fut restituée à ses héritiers : « Un bureau à quatre gaines à console à figure et griffe de lion à rampe, cadre et mascaron ouvrant à trois tiroirs avec poignées avec carderon de bronze doré d’or moulu et à panneaux en marqueterie fond cuivre et écaille de 6 pieds de long et trois de large, le serre-papier en marqueterie orné de cadre en bronze doré surmonté d’une pendule en marqueterie mascaron et autres ornements de bronze et figure couché le tout de Boulle 3600 livres ». (Archives nationales, O/2/486) ; puis vendue quelques mois plus tard : « Un très beau bureau de six pieds de long, avec son serre-papier en deux parties, surmonté d’une pendule garnie de figures d’hommes et de femmes, d’après Michel-Ange, de couleur antique ; le reste du bureau en marqueterie garnie de bronze doré d’or moulu ».

Gardons à l’esprit que sur cette douzaine de pendules citées ou décrites plus ou moins précisément au XVIIIe siècle, parfois sans nom d’horloger, certaines passèrent de collections en collections ; ainsi, il est difficile d’apprécier le nombre total de modèles sortis de l’atelier d’André-Charles Boulle (probablement une dizaine). De nos jours, seules huit pendules dites « Le Jour et la Nuit » sont connues :

– Une première, le cadran de « Pierre Leroy » et provenant d’une grande collection privée belge, a été vendue chez Christie’s, à Monaco, le 13 décembre 1998, lot 400.

– Une deuxième, le cadran signé « Gilbert à Paris », correspond au modèle mentionné en 1762 dans l’inventaire après décès d’Etienne Perrinet de Jars et conservé au XIXe siècle dans sa descendance. Apparue sur le Marché de l’Art parisien en 2008 (vente à Paris, Hôtel Drouot, le 18 juin 2008, lot 45), elle est désormais conservée dans une collection privée.

– Une troisième, le cadran de « Lepaute à Paris », correspond à l’exemplaire livré en 1720 au prince de Bourbon. Elle possédait à l’origine un mouvement de Claude Ier Dugrand-Mesnil qui fut remplacé vers 1780 par Jean-Baptiste Lepaute. Cette pendule est de nos jours exposée dans un des salons de l’Hôtel de Soubise aux Archives nationales à Paris, Musée de l’Histoire de France (reproduite dans J-D. Augarde, Les ouvriers du Temps, La pendule à Paris de Louis XIV à Napoléon Ier, Genève, 1996, p.197, fig.158 ; H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Band I, Munich, 1986, p.45, fig.1.4.4).

– Deux pendules aux cadrans signés, pour l’un de « Masson », pour l’autre de « Lepaute », sont conservées au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Elles proviennent toutes deux des collections du Prince Youssoupoff.

– Une sixième, le cadran de « Clouzier à Paris », présente des variantes dans le traitement de son décor. Provenant de la collection de Mr et Mme Robert Kahn-Sriber dans leur appartement de l’avenue Foch, elle a été proposée sur le Marché de l’Art new-yorkais en 2004 lors de la dispersion de la collection Greenberg (vente Sotheby’s, 21 mai 2004, lot 31).

– Une septième correspond à l’exemplaire commandé en 1719 par Louis-Charles de Machault d’Arnouville. Conservée dans sa descendance, elle est notamment prisée 30.000 francs en  juillet 1877 dans l’inventaire après décès du marquis Léonce de Vogüé : « Une pendule de Boulle, figures de Michel-Ange ». Acquise au XXe siècle par Maurice Segoura associée à son bureau et cartonnier en suite, elle fut proposée aux enchères lors de la vente de la collection Wendell Cherry (vente Sotheby’s, New York, 20 mai 1994, lot 80) et est désormais conservée dans une collection privée (illustrée dans le catalogue de l’exposition « André-Charles Boulle 1642-1732, Un nouveau style pour l’Europe », Francfort, 2009, p.83, fig.29).

– Enfin, la huitième et dernière pendule est l’horloge que nous proposons. A ce jour, sa provenance ancienne n’a pas pu être établie avec certitude. Toutefois, nous reprenons ici la mention, précédemment citée, de la vente après décès en mars 1804 d’Antoine-Jean-Baptiste Dutartre, ancien Trésorier général des Bâtiments du Roi : « 68. Grand et riche bureau en marqueterie, par Boulle, seconde partie, richement décoré de moulures d’encadrement, chutes, mascarons et rosaces en cuivre, de bonne dorure d’or moulu, avec son caisson et serre-papier surmonté d’une excellente pendule du nom de Lenoir à Paris. Il sera joint à cet article distingué dans son genre, une écritoire et un pupitre de pareil travail. Longueur du bureau 67 pouces ». Excepté le nom de l’horloger, la mention de la pendule ne permet pas un rapprochement convaincant. Toutefois, l’inventaire après décès du trésorier dressé en 1803 dans la maison dont il était locataire, située au 177 Vieille rue du Temple, appelée à l’époque Hôtel de la Tour du Pin, apporte des informations complémentaires. Ainsi, dans le Cabinet de travail du défunt était bien mentionné : « Un grand bureau et son serre-papier en marqueterie de Boulle », pas encore associé à sa pendule ; puis, dans la chambre à coucher, au-dessus d’une armoire basse : « …une pendule du nom d’Etienne Lenoir dans sa boite en marqueterie de Boulle » (Archives nationales, Minutier Central, MC/ET/LVI/478, 21 prairial an XI). L’inventaire précise donc le prénom de l’horloger ; cela nous permet de supposer que Dutartre, qui avait constitué l’une des collections les plus admirées de l’époque en faisant l’acquisition de pièces exceptionnelles dans les grandes ventes aux enchères, ainsi qu’en achetant directement de gré à gré aux grands amateurs, ait pu posséder une pendule Boulle du modèle dit « Le Jour et la Nuit ».

Etienne I Lenoir (1675 - 1739)

Etienne Ier Le Noir, ou Lenoir, figure parmi les plus importants horlogers parisiens du règne de Louis XIV et des premières décennies du XVIIIe siècle. Fils de l’horloger Simon Le Noir et de Marie du Grand-Mesnil, il se forme dans l’atelier paternel, accède à la maîtrise le 14 janvier 1698 et installe son atelier Place Dauphine, puis rue de Harlay. Il connaît une grande notoriété tout au long de sa carrière auprès des grands collectionneurs parisiens d’horlogerie de luxe.



André-Charles Boulle (1642 - 1732)

André-Charles Boulle est le plus important ébéniste-sculpteur parisien du règne de Louis XIV. Tout au long de sa carrière, cet artisan au talent inégalé fit preuve d’une exceptionnelle inventivité qui lui permit de travailler pour les plus importants collectionneurs de l’époque et surtout d’œuvrer pour Louis XIV, pour lequel il livra quelques-uns des plus grands chefs-d’œuvre de l’ébénisterie française. Ebéniste, mais également sculpteur, Boulle réalisait lui-même ses motifs de bronze avec lesquels il ornait ses créations. De nos jours, ses œuvres sont conservées dans les plus importantes collections privées et publiques internationales, notamment au musée du Louvre, au musée national du château de Versailles, au Victoria and Albert Museum à Londres, au Cleveland Museum of Art, au Metropolitan Museum of Art de New York et au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.