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Galle
Claude Galle (1759-1815)

Paire d’aiguières empire en bronze doré

APF_Aiguières001_03

Attribués à Claude Galle

Paris, époque Empire, vers 1810

Hauteur57

Ces aiguières, de forme balustre allongée, ont des cols et bases montés de palmettes et de feuilles d’acanthe ; le bec avec un masque masculin dont la barbe est formée de feuilles d’acanthe ; les anses en volute, supportées par des masques de putti, se terminant par des jeunes femmes ailées qui tiennent les rebords dans leurs mains. Le piédouche repose sur une base en marbre noir.

Des aiguières presque identiques sont illustrées dans Paul Marmottan, Le Style Empire, 1925, vol. III, pl. 22. Elles ornent la cheminée du Petit Boudoir de l’Impératrice Joséphine à la Malmaison. Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, 1986, p. 364, pl. 5.12.6, illustrent une paire d’aiguières comparables qui forment la garniture avec une pendule en forme de vase, également attribuée à Claude Galle. Arcadi Gaydamak, Russian Empire, Architecture, Decorative and Applied Arts, Interior Decoration 1800-1830, 2000, p. 171, illustre une paire similaire d’aiguières en bronze doré, sur la cheminée du Salon bleu du palais Yusupov Palace à Saint Pétersbourg.

On trouve des aiguières de Galle dans le palais Pavlovsk à Saint Pétersbourg, le palais Ostankino de Moscou, et le Württemberg Landesmuseum de Stuttgart. Une autre paire, anciennement dans la collection des comtes d’Essex à Cassiobury Park, sont presque certainement celles offertes pendant la vente de la collection Ojjeh Collection, Christie’s Monaco, 11-12 décembre 1999, lot 153.

Claude Galle a souvent employé des figures de femmes ailées pour orner aiguières, urnes, vases et boîtes de pendule. Une paire d’exemples est illustrée dans Gli Splendori del Bronzo : Mobili e Oggetti d’Arredo tra Francia e Italia 1750-1850, 2002, p. 140, no. 58, ainsi que dans Ottomeyer et Pröschel op. cit. p. 365, pl. 5.12.9. Ces objets étaient très appréciés par des collectionneurs anglais et russes ; ils ont inspiré des bronziers tels que Andreï Voronikhin (1759-1814) et Friedrich Bergenfeldt (1768-1822).

Claude Galle (1759 - 1815)

L’un des plus éminents bronziers et fondeurs-ciseleurs de la fin de l’époque Louis XVI et l’Empire, Claude Galle est né à Villepreux près de Versailles. Il fait son apprentissage sous le fondeur Pierre Foy, épousant en 1784 la fille de Foy. En 1786 il devient maître fondeur. A la mort de son beau-père en 1788, Galle prend la direction de l’atelier, qui devient l’un des plus importants de Paris, employant, au plus haut de son activité, près de 400 artisans. Galle déplace l’atelier d’abord Quai de la Monnaie (plus tard Quai de l’Unité), puis, en 1805, 60 Rue Vivienne.

Le garde-meuble de la couronne, sous la direction de sculpteur Jean Hauré de 1786-88, lui fait l’honneur de plusieurs commandes. Galle travailla avec beaucoup d’artisans remarquables, tels Pierre-Philippe Thomire ; il fournit la majorité des bronzes d’ameublement au Château de Fontainebleau pendant l’Empire. Il reçut de nombreuses commandes impériales, pour des lumières, boîtes de pendule, et vases pour les palais de Saint-Cloud, les Trianons, les Tuileries, Compiègne, et Rambouillet. Il fournit les palais italiens de Monte Cavallo à Rome et Stupinigi près de Turin.