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Vion  -  Viger
François Vion (vers 1737-après 1790)
François Viger (vers 1708-1784)

Exceptionnelle pendule de cheminée en bronze patiné, doré et ciselé

 

« Le Cheval au Pas »

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Cadran et mouvement signés “Viger à Paris” par le maître horloger François Viger

Caisse insculpée “VION” par le maître bronzier François Vion

 

Paris, époque Transition Louis XV – Louis XVI, vers 1770-1775.

Hauteur34 cm. Largeur19 cm. Profondeur10,5 cm.

BIBLIOGRAPHIE:

– Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Munich, 1986, Band I, p.180, fig.3.7.7 (illustrée).

– Elke Niehüser, Die französische Bronzeuhr, Eine Typologie der figürlichen Dartstellungen, Munich, 1997, Editions Callwey, p.242, fig.901 (illustrée).

– Richard Mühe et Horand M. Vogel, Horloges anciennes, Manuel des horloges de table, des horloges murales et des pendules de parquet européennes, Bibliothèque des Arts, Office du Livre, Fribourg, 1978, p.107, fig.132 (illustrée).

 

 

Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Viger à Paris », indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de cinq en chiffres arabes par deux aiguilles en bronze doré très travaillé ; l’aiguille des heures représente une fleur de lys, symbole de la royauté. La caisse est en bronze doré finement ciselé et en bronze patiné. La plaque arrière du mécanisme est également signée « Viger Paris ». Le mouvement est renfermé dans une boite circulaire, soulignée de rinceaux, de passementeries et d’une guirlande fleurie et feuillagée et surmontée d’une urne simulée à pieds en consoles et anses à anneaux mobiles. La lunette est décorée d’une frise de fleurs. La boîte circulaire est supportée par une selle à franges en bronze doré, posée sur le dos d’un cheval en bronze patiné marchant au pas sur une terrasse naturaliste avec des rochers et de l’herbe. Le tout repose sur une base quadrangulaire agrémentée de tores de laurier ou de réserves à frises d’entrelacs ; elle est centrée par un médaillon de fleurs surmonté d’une guirlande de feuilles et d’un nœud. La base en bronze est estampillée « VION » à l’arrière. La pendule repose sur huit pieds aplatis décorés de moulures.

Apparues sous le règne de Louis XV, les pendules à figures d’animaux supportant des mouvements connaîtront un exceptionnel engouement dans la seconde moitié du XVIIIe siècle avec le renouveau des arts décoratifs au moment du Néoclassicisme. La pendule que nous proposons se distingue par la qualité de son décor, la rareté des thèmes et par le fait que le dessin préparatoire est conservé à l’Institut national d’Histoire de l’Art à Paris. Outre le dessin de La Pendule au Cheval qui figurait dans un album figurant le travail du bronzier François Vion, le présent modèle porte la marque de son créateur (voir H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Band I, p.180, fig.3.7.8). De nos jours, parmi les rares pendules connues de modèle identique, avec certaines variantes dans le décor, mentionnons notamment : un premier exemplaire, le cadran signé « Cartier à Paris », qui est reproduit dans G. et A. Wannenes, Les plus belles pendules françaises, De Louis XIV à l’Empire, Editions Polistampa, Florence, 2013, p.277 ; un deuxième, anciennement dans la collection Diette, est illustré dans Tardy, La pendule française, 2ème Partie : Du Louis XVI à nos jours, Paris, 1975, p.232 ; un troisième a fait partie des ventes Rudolf Lepke dans lesquelles de nombreux objets d’art des anciennes collections impériales russes furent mis à l’encan (vente à Berlin, le 12 février 1929, lot 87) ; enfin, citons particulièrement une dernière pendule de ce type qui a été proposée aux enchères lors de la dispersion de la célèbre collection de Jacqueline Kennedy-Onassis (vente Sotheby’s, New York, 23-26 avril 1996).

François Vion (vers 1737 - après 1790)

L’un des plus importants bronziers parisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle, il est reçu maître fondeur en 1764. Confrère et concurrent des Osmond et de Jean-Joseph de Saint-Germain, il se spécialisa dans la création de caisses de pendules dont plusieurs modèles portent sa signature, particulièrement les exemplaires dits « Vénus et l’Amour » et « L’Amour et les trois Grâces ».



François Viger (vers 1708 - 1784)

Horloger parisien du XVIIIe siècle. Tout d’abord ouvrier libre, il accède à la maîtrise en août 1744 et installe son atelier rue Saint-Denis. Comme le souligne à juste titre Jean-Dominique Augarde : « les pièces sorties de son atelier sont d’une qualité parfaite » (Les ouvriers du Temps, Genève, 1996, p. 405). Viger s’entoure des meilleurs bronziers et ébénistes pour la réalisation des caisses de ses pendules en collaborant notamment avec Jean-Joseph de Saint-Germain, Antoine Foullet et Jean-Baptiste Osmond. De nos jours quelques-unes de ses pendules figurent dans les plus importantes collections publiques et privées internationales, notamment à l’Historisches Museum de Bâle, à la Wallace Collection à Londres, au musée du Louvre à Paris, au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et au Palais Liazenski à Varsovie.