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Époques : Consulat

  • Deverberie
    Jean-Simon Deverberie (1764-1824)

    Rare pendule de cheminée dite « à la chasseresse africaine » en bronze finement ciselé, patiné ou doré

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    Attribuée à Jean-Simon Deverberie

    Hauteur45.5 cm Largeur35.5 cm Profondeur14 cm

    Le cadran circulaire émaillé blanc indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes par deux aiguilles de type Breguet en acier bleui ; il s’inscrit dans une caisse entièrement réalisée en bronze finement ciselé, doré ou patiné. La lunette est agrémentée de fines frises stylisées ou perlées ; l’amortissement est formé d’une superbe figure féminine représentant une jeune chasseresse noire assise vêtue d’une tunique et d’un pagne de plumes, portant un carquois à empennages de flèches en bandoulière, les cheveux crêpelés ceints d’un bandeau argenté et les yeux en verre traités « au naturel » ; elle porte des bijoux tels que colliers, anneaux ou bracelets de chevilles et tient une flèche dans sa main droite et un arc dans l’autre main ; elle pose son pied gauche sur une tortue à la carapace finement ouvragée, tandis que, du côté opposé, est une lionne assise sur son postérieur tournant la tête vers le personnage. L’ensemble repose sur une haute base architecturée à doucine soulignée de guirlandes fleuries et feuillagées retenues par des rubans, d’une frise d’enfilage de perles et d’une scène en applique représentant de jeunes enfants nus s’adonnant notamment à la chasse et à la pêche. Enfin, six pieds finement ouvragés de frises moletées supportent l’horloge.

    Avant la fin du XVIIIe siècle, le noir constitue rarement un thème décoratif pour les créations horlogères françaises et plus largement européennes. C’est véritablement à la fin de l’Ancien Régime, plus précisément dans la dernière décennie du XVIIIe siècle et dans les premières années du siècle suivant, qu’apparaissent les premiers modèles de pendules dites « au nègre » ou « au sauvage ». Elles font écho à un courant philosophique développé dans quelques grands ouvrages littéraires et historiques, notamment Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre publié en 1787 qui dépeint l’innocence de l’Homme, Atala de Chateaubriand qui restaure l’idéal chrétien et surtout le chef-d’œuvre de Daniel Defoe publié en 1719 : Robinson Crusoé. Le dessin original de la pendule proposée, titré « l’Afrique », fut déposé par le fondeur-ciseleur parisien Jean-Simon Deverberie en An VII (illustré dans Dominique et Pascal Flechon, « La pendule au nègre », dans Bulletin de l’association nationale des collectionneurs et amateurs d’horlogerie ancienne, printemps 1992, n°63, p.32, photo n°2).

    Parmi les exemplaires de pendules connues de composition identique, mentionnons notamment : un premier modèle,  le cadran signé « Gaulin à Paris », qui est reproduit dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Band I, Munich, 1986, p.381, fig.5.15.25 ; ainsi qu’un deuxième modèle avec variante, puisque la figure repose sur une arche, qui est illustré dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age à nos jours, Paris, 1997, p.350 ; enfin, citons particulièrement un dernier exemplaire, le cadran signé « Ridel », qui appartient aux collections du Musée François Duesberg à Mons (reproduit dans le catalogue de l’exposition « De noir et d’or, Pendules « au bon sauvage », Musées Royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles, 1993).

    Jean-Simon Deverberie (1764 - 1824)

    Jean-Simon Deverberie figure parmi les plus importants bronziers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et des deux premières décennies du siècle suivant. Marié avec Marie-Louise Veron, il semble que cet artisan se soit quasi exclusivement spécialisé dans un premier temps dans la création de pendules, de flambeaux et de candélabres, ornés de figures exotiques, particulièrement de personnages africains ; en effet, il déposa vers 1800 de nombreux dessins préparatoires de pendules dites « au nègre », notamment les modèles dits « l’Afrique », « l’Amérique » et « Indien et Indienne enlacés » (les dessins sont conservés de nos jours au Cabinet des Estampes à la Bibliothèque nationale à Paris). Il installa son atelier successivement rue Barbette à partir de 1800, rue du Temple vers 1804, enfin, rue des Fossés du Temple entre 1812 et 1820.



    Angevin  -  Thomire
    Angevin
    Pierre-Philippe Thomire (1757-1843)

    Importante pendule monumentale de cheminée en marbre blanc statuaire dit « de Carrare » et bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni

    « L’Amour caressant Vénus »

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     Angevin

    Les bronzes attribués à Pierre-Philippe Thomire

    Paris, époque Consulat, vers 1800

    Hauteur74 cm Largeur75.5 cm Profondeur20 cm

    Le cadran annulaire émaillé blanc de type squelette, signé « Angevin à Paris », indique les heures, les minutes par tranches de quinze et le quantième révolutionnaire par trois aiguilles, dont deux en cuivre repercé et doré. Le mouvement, à sonnerie des heures et des demi-heures, s’inscrit dans une superbe caisse monumentale à figures allégoriques entièrement réalisée en marbre blanc statuaire dit « de Carrare » et bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni. Le recouvrement est formé d’un superbe groupe représentant Cupidon assis, son carquois à empennages de flèches posé à ses pieds, regardant avec tendresse une jeune femme, les cheveux coiffés en chignon retenu par un bandeau, levant un drapé au-dessus de sa tête et tenant dans sa main droite un bouquet de fleurs symbolisant la promesse des fruits à venir, à ses pieds est posée une ancre ; elle représente la déesse Vénus. Le groupe repose sur des enrochements traités « au naturel » animés de pampres de vigne, touffe d’herbes et chute d’eau, sculptés dans un seul et même bloc de marbre. L’ensemble est supporté par une base rectangulaire à angles arrondis à réserves de panneaux à relief à jeux de fleurons, crosses et palmettes sur les côtés, et, en façade, d’une frise « à l’antique » représentant le char de l’Amour tiré par des nymphes et conduit par l’Espérance tenant une ancre. Le contre-socle, ceinturé d’une frise de feuilles stylisées, est porté par six pieds toupies à décor moleté de frises de perles.

    De proportions monumentales, la pendule que nous proposons s’inscrit parmi les créations parisiennes les plus abouties des dernières années du XVIIIe siècle ou des toutes premières années du siècle suivant. La thématique s’inspire directement d’un vers d’Ovide tiré des Métamorphoses relatant les amours de Vénus et d’Adonis : « Un jour l’enfant ailé jouait sur le sein de la déesse » (Ovide, 1806, X, 525). La déesse est figurée ici en tant que Vénus anadyomène, sortie de l’eau, élément symbolisé par l’ancre posée à ses pieds et la chute d’eau sculptée dans le bloc de marbre. L’attribution à Pierre-Philippe Thomire repose sur la qualité exceptionnelle de la ciselure et de la dorure des bronzes ainsi que sur le rapprochement à une pendule très probablement sortie du même atelier achetée pour le service du Tsar Paul Ier qui est conservée de nos jours au Palais de Pavlovsk et qui peut être rattachée à l’œuvre de ce bronzier (illustrée dans A. Kuchumov, Pavlovsk, Palace & Park, Aurora Art Publishers, Leningrad, 1973, p.53).

    Enfin, relevons que parmi les rares exemplaires connus de pendules identiques, citons particulièrement un premier modèle prisé 240 francs dans un inventaire après décès à la fin du Consulat : « Une pendule du nom de Hoguet à Paris dans sa boite de marbre blanc ornée de deux figures l’amour qui caresse sa mère dorée en or mat » ; ainsi qu’un second qui appartient à la collection Parnassia (reproduite dans J-D. Augarde, Une odyssée en pendules, Chefs-d’œuvre de la Collection Parnassia, Editions Faton, Dijon, 2022, p.64-65, catalogue n°7) ; l’auteur illustre une gravure anonyme datée de 1803 tirée de la Collection des meubles et objets de goût de Pierre de la Mésangère qui figure une pendule de même composition mais moins grande et entièrement en bronze, gravure conservée au Musée Carnavalet à Paris.

    Angevin

    Mentionné rue Saint-Martin en 1806, rue de Bondy en 1812, rue Melay en 1820, puis, rue de Saintonge en 1820, l’horloger parisien Angevin connut une grande notoriété sous l’Empire et au début de la Restauration (voir Tardy, Dictionnaire des horlogers français, Paris, 1971, p.9). Dans les premières décennies du XIXe siècle certaines de ses pendules sont décrites dans les inventaires après décès d’importants collectionneurs de l’époque, notamment au moment des décès de la femme de Pierre-François Jean du Cluzel marquis de Montpipeau, de Pierre-Antoine Forié, puissant Administrateur des Postes, de la femme d’Auguste-Louis-Gabriel Sophie comte de Montaigu, d’Emilie de Beauharnais femme d’Antoine-Armand comte de Lavalette, de Louis-Marie-Auguste-Xavier comte de Léautaud-Donine et au moment du décès de Louise-Félicité-Victoire d’Aumont duchesse de Mazarin veuve du Prince de Monaco.



    Pierre-Philippe Thomire (1757 - 1843)

    Pierre-Philippe Thomire est le plus important bronzier parisien du dernier quart du XVIIIe siècle et des premières décennies du siècle suivant. À ses débuts, il travaille pour Pierre Gouthière, ciseleur-fondeur du roi, puis collabore dès le milieu des années 1770 avec Louis Prieur. Il devient ensuite l’un des bronziers attitrés de la manufacture royale de Sèvres, travaillant au décor de bronze de la plupart des grandes créations du temps. Après la Révolution, il rachète le fonds de commerce de Martin-Eloi Lignereux et devient le plus grand pourvoyeur de bronzes d’ameublement pour les châteaux et palais impériaux. Parallèlement, il travaille pour une riche clientèle privée française et étrangère parmi laquelle figure notamment quelques maréchaux de Napoléon. Enfin, il se retire des affaires en 1823.



    Cronier  -  Dubuisson  -  Schwerdfeger
    Cronier Jeune
    Dubuisson (1731-1815)
    Ferdinand Schwerdfeger (1734-1818)

    Exceptionnelle pendule dite « régulateur de bureau » à remontoir d’égalité, équation du temps et calendriers révolutionnaire et grégorien

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    Le cadran émaillé par Etienne Gobin, dit Dubuisson

    Dans une caisse attribuée à l’ébéniste Ferdinand Schwerdfeger

    Paris, époque Consulat, daté 1800

    Hauteur52.5 cm Largeur31.5 cm Profondeur20.5 cm

    Provenance :

    -Collection Vitale, Christie’s, Londres, le 26 novembre 1996, lot 279.

     

    Le cadran annulaire émaillé blanc, souligné sur sa bordure extérieure d’un bandeau bleu azur à décor alterné de motifs feuillagés à palmettes rehaussés de cabochons encadrant des figures en camaïeu représentant les signes de zodiaque, est daté « 1800 » et signé « Dubuisson », pour Etienne Gobin, l’un des plus célèbres émailleurs parisiens de son époque, confrère et principal concurrent de Joseph Coteau. Il indique les heures en chiffres romains, les graduations des minutes, les calendriers grégorien et républicain, ainsi que l’équation du temps, marquant la différence entre le temps vrai, solaire, et le temps moyen, terrestre ; il indique également les secondes par une trotteuse centrale ; l’ensemble par cinq aiguilles, dont deux en cuivre ciselé, doré et repercé en entrelacs. Le cadran est fixé sur une platine de façade dissimulée, signée « Cronier jeune/Elève de Robin » et offrant les deux trous de remontage encadrant l’indication « Remontez à gauche » ; la platine arrière est également signée « Cronier Jne à Paris 1800 ». Le mouvement à complications, à balancier compensé bimétallique, est dit « à remontoir d’égalité », dispositif ingénieux permettant de surmonter la force motrice variable des horloges à ressort et de palier la variation de puissance d’entraînement de leurs mécanismes. L’ensemble est refermé dans une borne rectangulaire en forme de piédestal en bois d’acajou à réserves moulurées, chapiteau à décrochement souligné de doucine et entablement quadrangulaire et base à pieds rectangulaires ; les quatre faces sont à panneaux vitrés, celle de façade partiellement vitrée.

    Excepté son mouvement à complications d’une grande précision et d’une superbe facture, cette pendule présente la particularité d’être enchâssée dans une caisse d’architecture en acajou poli, dont la composition, volontairement dépouillée, est destinée à mettre en valeur l’ingéniosité du mécanisme et la beauté du cadran. Vers la fin du XVIIIe siècle, un ébéniste s’était spécialisé dans la création de ce type de caisses : Ferdinand Schwerdfeger (1734-1818), mentionné « Ferdinand » dans de nombreuses ventes aux enchères du début du XIXe siècle et dont l’atelier, au décès de sa femme en 1803, était décrit comme comprenant quasi-exclusivement des caisses de pendules en acajou. C’est notamment Schwerdfeger qui confectionna la caisse de la pendule géographique qu’Antide Janvier présenta en 1791 au roi Louis XVI et qui appartient de nos jours aux collections du musée national du château de Fontainebleau (illustrée dans M. Hayard, Antide Janvier 1751-1835, Horloger des étoiles, p.1995, p.79) et, c’est de toute évidence, ce même ébéniste, auteur de meubles pour Marie-Antoinette, qui fut chargé de la réalisation de la caisse de la pendule que nous proposons. Ainsi, parmi les modèles connus présentant des boites en acajou réalisé dans le même esprit et souvent rattachées à l’œuvre de l’ébéniste, citons particulièrement : un premier exemplaire conservé au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon (reproduit dans R. Mühe et Horand M. Vogel, Horloges anciennes, Bibliothèque des Arts, Fribourg, 1978, p.115, fig.152) ; ainsi qu’un second qui appartient aux collections du Centre national des Arts et Métiers à Paris (illustré dans Tardy, La pendule française dans le Monde, Paris, 1994, p.145).

    Cronier Jeune

    La signature « Cronier jeune élève de Robin » se rencontre uniquement sur des chefs-d’œuvre horlogers. En effet, l’un des seuls autres modèles répertoriés, également signé « Cronier jeune élève de Robin », est une pendule astronomique qui se trouvait anciennement sur le marché de l’art helvétique. Malgré la maîtrise technique exceptionnelle de cet horloger, peu d’informations historiques sont connues. Nous savons notamment qu’il était mentionné sous l’Empire Place des Trois-Maries à Paris (voir J. de la Tynna, Almanach du commerce de Paris, des départements de l’Empire et des principales villes du monde, Paris, XIIe année, 1809, p.198). Il était également probablement lié familialement avec Antoine Cronier (ou Crosnier), l’un des meilleurs horlogers parisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle qui maria sa fille Elizabeth-Emilie, le 13 ventose an VII (vers 1798), avec un horloger parisien du nom d’Antoine-Marie Philibert qui habitait au 50 Place du Pont Michel. Lors de ce mariage, Antoine Cronier avait deux fils brièvement cités, François-Antoine-Louis et Pierre-Joseph, mais certainement trop jeunes pour être en apprentissage dans l’atelier de Robin car ils habitaient toujours chez leurs parents au 140 rue Honoré. Un second horloger actif sous Louis XVI, Jean-Baptiste-François Cronier, certainement apparenté à Antoine Cronier est intéressant ; reçu maître le 27 septembre 1781, il eut un fils qui devint également horloger, Jean-François, installé Quai de la Mégisserie et qui put dans un premier temps signé « Cronier jeune », puis, certainement après que son frère cadet se soit également mis à l’horlogerie, signa « Cronier aîné » pour différencier leurs réalisations respectives (voir Tardy, Dictionnaire des horlogers français, Paris, 1971, p.148).



    Dubuisson (1731 - 1815)

    Étienne Gobin, dit Dubuisson, est l’un des meilleurs émailleurs parisiens de la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème. Vers le milieu des années 1750 il travaille à la manufacture de Sèvres, établissant par la suite son propre atelier. Il est mentionné dans les années 1790 dans la rue de la Huchette et vers 1812, dans la rue de la Calandre. Spécialisé dans les boîtes de montres et cadrans émaillées, il est réputé pour son habileté exceptionnelle et la représentation de détails.



    Ferdinand Schwerdfeger (1734 - 1818)

    Ferdinand Schwerdfeger figure parmi les plus importants ébénistes parisiens de la fin du XVIIIe siècle. Après son accession à la maîtrise, en mai 1786, il installe son atelier dans la capitale et connaît immédiatement une grande notoriété. Cependant, son œuvre demeure relativement méconnue ; dû à sa date de maîtrise tardive et au fait que l’artisan estampilla peu. Parmi les quelques meubles qui peuvent lui être attribués avec certitude, mentionnons un ensemble livré pour Marie-Antoinette, ainsi que quelques caisses de régulateurs et de pendules dont les cadrans sont signés par les plus grands horlogers de l’époque, particulièrement Antide Janvier, Jean-Simon Bourdier et Robert Robin (voir M-A Paulin, Schwerdfeger, ébéniste de Marie-Antoinette, in L’Estampille/L’Objet d’art, octobre 2003).



    Mignolet  -  Deverberie
    Joseph Mignolet ou Mignonet
    Jean-Simon Deverberie (1764-1824)

    Rare pendule de cheminée dite « à la chasseresse africaine » en bronze finement ciselé, patiné ou doré

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    Mouvement signé par Joseph Mignolet

    Dans une caisse attribuée à Jean-Simon Deverberie (1764-1824)

    Paris, époque Directoire-Consulat, vers 1800

    Hauteur48 cm Largeur38,5 cm Profondeur15 cm

    Bibliographie :

    Dominique et Chantal Fléchon, « La pendule au nègre », in Bulletin de l’association nationale des collectionneurs et amateurs d’horlogerie ancienne, printemps 1992, n°63, p.27-49.

     

    Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Mignolet à Paris », indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes par deux aiguilles en bronze gravé ou repercé ; il s’inscrit dans une caisse entièrement réalisée en bronze finement ciselé, doré ou patiné. La lunette est agrémentée de fines frises stylisées ou perlées ; l’amortissement est formé d’une superbe figure féminine représentant une jeune chasseresse noire assise vêtue d’un pagne de plumes, portant un carquois à empennages de flèches en bandoulière, les cheveux crêpelés ceints d’un bandeau et les yeux en verre traités « au naturel » ; elle porte des bijoux tels que colliers, anneaux, pendentifs d’oreille rouges et bracelets de chevilles et tient une flèche dans sa main droite et un arc dans l’autre main ; elle pose son pied gauche sur une tortue à la carapace finement ouvragée, tandis que, du côté opposé, est une lionne assise sur son postérieur tournant la tête vers le personnage. L’ensemble repose sur une haute base architecturée à doucine soulignée de guirlandes fleuries et feuillagées retenues par des rubans, d’une frise d’enfilage de perles et d’une scène en applique représentant de jeunes enfants nus s’adonnant notamment à la chasse et à la pêche. Enfin, six pieds finement ouvragés de frises moletées supportent l’horloge.

    Avant la fin du XVIIIe siècle, le noir constitue rarement un thème décoratif pour les créations horlogères françaises et plus largement européennes. C’est véritablement à la fin de l’Ancien Régime, plus précisément dans la dernière décennie du XVIIIe siècle et dans les premières années du siècle suivant, qu’apparaissent les premiers modèles de pendules dites « au nègre » ou « au sauvage ». Elles font écho à un courant philosophique développé dans quelques grands ouvrages littéraires et historiques, notamment Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre publié en 1787 qui dépeint l’innocence de l’Homme, Atala de Chateaubriand qui restaure l’idéal chrétien et surtout le chef-d’œuvre de Daniel Defoe publié en 1719 : Robinson Crusoé. Le dessin original de la pendule proposée, titré « l’Afrique », fut déposé par le fondeur-ciseleur parisien Jean-Simon Deverberie en An VII (illustré dans Dominique et Pascal Flechon, « La pendule au nègre », dans Bulletin de l’association nationale des collectionneurs et amateurs d’horlogerie ancienne, printemps 1992, n°63, p.32, photo n°2).

    Parmi les exemplaires de pendules connues de composition identique, mentionnons notamment : un premier modèle,  le cadran signé « Gaulin à Paris », qui est reproduit dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Band I, Munich, 1986, p.381, fig.5.15.25 ; ainsi qu’un deuxième modèle avec variante, puisque la figure repose sur une arche, qui est illustré dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age à nos jours, Paris, 1997, p.350 ; enfin, citons particulièrement un dernier exemplaire, le cadran signé « Ridel », qui appartient aux collections du Musée François Duesberg à Mons (reproduit dans le catalogue de l’exposition « De noir et d’or, Pendules « au bon sauvage », Musées Royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles, 1993).

    Joseph Mignolet ou Mignonet

    Joseph Mignolet ou Mignonet fut reçu Maître Horloger en 1786 rue Saint Honoré.

     



    Jean-Simon Deverberie (1764 - 1824)

    Jean-Simon Deverberie figure parmi les plus importants bronziers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et des deux premières décennies du siècle suivant. Marié avec Marie-Louise Veron, il semble que cet artisan se soit quasi exclusivement spécialisé dans un premier temps dans la création de pendules, de flambeaux et de candélabres, ornés de figures exotiques, particulièrement de personnages africains ; en effet, il déposa vers 1800 de nombreux dessins préparatoires de pendules dites « au nègre », notamment les modèles dits « l’Afrique », « l’Amérique » et « Indien et Indienne enlacés » (les dessins sont conservés de nos jours au Cabinet des Estampes à la Bibliothèque nationale à Paris). Il installa son atelier successivement rue Barbette à partir de 1800, rue du Temple vers 1804, enfin, rue des Fossés du Temple entre 1812 et 1820.



    Thomire
    Pierre-Philippe Thomire (1757-1843)

    Rare et importante garniture de cheminée dite « aux putti assis à califourchon » en bronze très finement ciselé, patiné « à l’antique » et doré à l’or mat ou à l’or bruni

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    Attribuée à Pierre-Philippe Thomire

    Paris, époque Directoire-Consulat, vers 1800

    Pendule :
    Hauteur54,5 cm LargeurBase 22,6 x 22,6 cm Diamètre27,5 cm
    Vases :
    Hauteur45 cm LargeurBase 19,4 x 19,4 cm Diamètre22 cm

    Entièrement réalisée en bronze très finement ciselé, patiné « à l’antique » et doré à l’or mat ou l’or bruni, cette garniture est composée d’un vase central formant pendule et de deux vases latéraux. La pendule présente un cadran émaillé blanc, indiquant les heures, les minutes par tranches de quinze et les quantièmes du mois en chiffres arabes par trois aiguilles, dont deux en cuivre repercé et doré. Le mouvement, à sonnerie des heures et des demi-heures, est renfermé dans une caisse sous la forme d’un vase « Médicis » simulé entièrement réalisé en bronze très finement ciselé, patiné « à l’antique » et doré à l’or mat ou à l’or bruni. La lèvre est formée d’une frise alternée de palmettes stylisées et feuilles de chêne à jeux de crosses ; le cadran est souligné, dans sa partie haute, de guirlandes fleuries et feuillagées enrubannées, dans sa partie basse, d’une tête flanquée d’ailes déployées ; les prises en crosses à enroulements servent de supports à deux enfants assis à califourchon qui retiennent des guirlandes de feuillages s’épanouissant sur la panse et nouées par des pastilles ; le culot à larges acanthes et palmettes ; le piédouche, à bague à motifs stylisés et tore de feuilles et graines de lauriers enrubanné, repose sur un entablement à degrés, lui-même supporté par une base quadrangulaire à motifs de doubles losanges renfermant des rosaces, palmettes et griffons contrariés ; enfin, l’ensemble est posé sur un contre-socle à doucine à frise de lambrequins à feuilles d’eau alternés de feuillages. Les deux vases latéraux réalisés « au modèle » de la pendule se caractérisent principalement par leurs panses à bandeau néoclassique représentant sur leurs pourtours des nymphes ou bacchantes dansant en se donnant la main.

    L’originalité de sa composition, particulièrement les putti assis à califourchon sur les prises, ainsi que la qualité exceptionnelle de sa ciselure et de sa dorure sont caractéristiques des créations parisiennes les plus abouties des toutes dernières années du XVIIIe siècle ou des toutes premières du siècle suivant. Présentant quelques réminiscences des modèles Louis XVI, notamment ces superbes tores ceinturant les piédouches ou ces guirlandes tombantes fleuries et feuillagées, elle possède déjà dans certains aspects du traitement de sa ciselure et dans les motifs des bases l’esprit des grandes créations de l’époque Empire ; ce mélange harmonieux et équilibré de deux styles est typique d’une époque de transition artistique et décorative dans la décennie charnière du passage du XVIIIe au XIXe siècle qui définit l’époque Directoire-Consulat. Au cours de cette période, un bronzier s’illustre tout particulièrement par son talent et son génie créateur : Pierre-Philippe Thomire, artisan de tout premier plan à qui nous attribuons la garniture proposée. En effet, la signature de Thomire apparaît sur un rare vase « Médicis » en bronze doré et patiné dont la lèvre est traitée dans le même esprit et dont la panse présente une frise « à l’antique » réalisée dans le même goût ; appartenant au Musée des Arts décoratifs de Budapest, ce vase est illustré dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Band I, Munich, 1986, p.362, fig.5.12.3.

    Pierre-Philippe Thomire (1757 - 1843)

    Pierre-Philippe Thomire est le plus important bronzier parisien du dernier quart du XVIIIe siècle et des premières décennies du siècle suivant. À ses débuts, il travaille pour Pierre Gouthière, ciseleur-fondeur du roi, puis collabore dès le milieu des années 1770 avec Louis Prieur. Il devient ensuite l’un des bronziers attitrés de la manufacture royale de Sèvres, travaillant au décor de bronze de la plupart des grandes créations du temps. Après la Révolution, il rachète le fonds de commerce de Martin-Eloi Lignereux et devient le plus grand pourvoyeur de bronzes d’ameublement pour les châteaux et palais impériaux. Parallèlement, il travaille pour une riche clientèle privée française et étrangère parmi laquelle figure notamment quelques maréchaux de Napoléon. Enfin, il se retire des affaires en 1823.



    Thomire  -  Boizot
    Pierre-Philippe Thomire (1757-1843)
    Louis-Simon Boizot (1743-1809)

    Rare groupe mythologique en bronze très finement ciselé à patine médaille figurant « Les Adieux d’Hector et d’Andromaque »

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    Attribué à Pierre-Philippe Thomire et réalisé d’après un biscuit de la Manufacture de Sèvres créé sous la direction de Louis-Simon Boizot

    Paris, début du XIXe siècle, vers 1800-1810

    Hauteur47 Largeur33 Profondeur26.5

    Ce superbe groupe, composé de quatre figures, illustre l’un des épisodes les plus célèbres de la mythologie classique. Hector, prince de Troie, est représenté portant un casque à panache de plumes, vêtu d’une large draperie et cuirassé « à l’antique » ; il serre contre lui son épouse, Andromaque, coiffée d’un diadème qui le regarde avec amour et tristesse en tenant leur fils Astyanax dans ses bras ; ils sont figurés à côté d’un tronçon de colonne fracturée reposant sur un bloc de pierre simulée. A l’arrière, se trouve une jeune femme tenant le couffin de l’enfant, certainement la nourrice du bambin, mais possiblement aussi la représentation d’Hélène, devenue une proche d’Andromaque. Les personnages reposent sur une base circulaire à terrasse traitée « au naturel » et titrée : « Les Adieux d’Hector et Dandromaque ».

    Le thème des Adieux d’Hector, fils du roi Priam et prince de Troie, à son épouse Andromaque, est l’une représentations privilégiées par les artistes et les artisans parisiens dès les dernières décennies du XVIIIe siècle. Tiré de l’Iliade, célèbre épopée du poète grec Homère, il illustre le moment où Hector, sur le point d’affronter Achille et certain de sa défaite, fait ses adieux aux êtres qui lui sont chers. Cette iconographie se retrouve notamment traitée de façon différente sur une pendule livrée en 1805 par les horlogers Lepaute pour être placée sur la cheminée du Grand Salon du Petit Trianon et conservée de nos jours dans les collections publiques françaises (reproduite dans M-F. Dupuy-Baylet, Pendules du Mobilier national 1800-1870, Editions Faton, Dijon, 2006, p.111, catalogue n°47).

    Surtout, relevons que le groupe que nous proposons est fondu en bronze d’après une statuette en biscuit de Sèvres créée vers 1797-1798 sous la direction de Boizot et dont un exemplaire appartient aux collections du Musée du Louvre à Paris (parue dans T. Préaud et G. Scherf, La Manufacture des Lumières, La sculpture à Sèvres de Louis XV à la Révolution, Editions Faton, Dijon, 2015, p.270). Enfin, soulignons que l’exceptionnelle qualité de ciselure du groupe proposé nous permet de le rattacher à l’œuvre du talentueux bronzier Pierre-Philippe Thomire ; artisan qui collabora notamment avec Boizot sur un autre groupe en bronze qui est conservé au Metropolitan Museum of Art à New York (voir T. Picquenard, « Catalogue de l’œuvre sculptée de Louis-Simon Boizot », dans le catalogue de l’exposition Louis-Simon Boizot 1743-1809, Sculpteur du roi et directeur de l’atelier de sculpture à la Manufacture de Sèvres, Musée Lambinet, Versailles, 2001-2002, p.165-166).

    Pierre-Philippe Thomire (1757 - 1843)

    Pierre-Philippe Thomire est le plus important bronzier parisien du dernier quart du XVIIIe siècle et des premières décennies du siècle suivant. À ses débuts, il travaille pour Pierre Gouthière, ciseleur-fondeur du roi, puis collabore dès le milieu des années 1770 avec Louis Prieur. Il devient ensuite l’un des bronziers attitrés de la manufacture royale de Sèvres, travaillant au décor de bronze de la plupart des grandes créations du temps. Après la Révolution, il rachète le fonds de commerce de Martin-Eloi Lignereux et devient le plus grand pourvoyeur de bronzes d’ameublement pour les châteaux et palais impériaux. Parallèlement, il travaille pour une riche clientèle privée française et étrangère parmi laquelle figure notamment quelques maréchaux de Napoléon. Enfin, il se retire des affaires en 1823.



    Louis-Simon Boizot (1743 - 1809)

    Le fils d’Antoine Boizot, qui travailla à la Manufacture de Tapisseries des Gobelins , Boizot est formé dans l’atelier du sculpteur René-Michel Slodtz (1705–1764), qui forma également Houdon. Boizot épouse Marguerite Virginie Guibert, la fille du sculpteur Honoré Guibert. En 1778 il est admis à l’Académie royale de peinture et de sculpture and expose aux salons annuels jusqu’en 1800. Ses bustes de Louis XVI et de Joseph II, créées en 1777, sont produits en porcelaine à Sèvres.

    De 1773 à 1800 Boizot dirige l’atelier de sculpture de la Manufacture de Sèvres, produisant une série de figures en biscuit de porcelaine, au fini mat ressemblant au  marbre.

    Boizot crée également des modèles en terre cuite pour des boîtes de pendules en bronze doré, comme celle de la pendule allégorique dite « d’Avignon », faite en 1777 par le bronzier Pierre Gouthière et aujourd’hui dans la Wallace Collection de Londres.



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    Rare paire de candélabres à deux lumières en bronze très finement ciselé, moleté, patiné et doré à l’or mat ou à l’or bruni

    Candelabres028-01_HD_PRESSE

    Paris, époque Consulat, vers 1800

    Hauteur45.5 Diamètre13

    Chaque candélabre s’organise autour d’un fût anthropomorphe sous la forme d’un jeune personnage noir, le visage aux yeux émaillés ; il porte des anneaux d’oreilles et un double collier de perles autour du cou et est vêtu d’un pagne à bandeau de croisillons repercés retenu par des cordelettes ; il tient dans chaque main un bras de lumière en torche fuselée terminée par un bassin en vase godronné et un binet à frise moletée de cordelette ; la figure repose sur une haute base cylindrique à bandeau en frise brettée de canaux terminée en moulures à cavet ou doucine et supportée par une plinthe circulaire soutenue sur trois petites pattes léonines.

    Avant la fin du XVIIIe siècle, les personnages exotiques constituent rarement un thème décoratif pour les créations des arts décoratifs français et plus largement européens. C’est véritablement à la fin de l’Ancien Régime, plus précisément dans la dernière décennie du XVIIIe siècle et dans les premières années du siècle suivant, qu’apparaissent les premiers modèles de flambeaux, de candélabres et de pendules dits « au nègre » ou « au sauvage ». Ils font écho à un nouveau courant philosophique développé dans quelques célèbres ouvrages littéraires et historiques, notamment Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre publié en 1787 qui dépeint l’innocence de l’Homme, Atala de Chateaubriand qui restaure l’idéal chrétien et surtout le chef-d’œuvre de Daniel Defoe publié en 1719 : Robinson Crusoé. Comme souvent cette littérature abondante sera une source d’inspiration fantastique pour les artisans de l’époque, particulièrement pour les bronziers ; cela aura pour conséquence la création d’œuvres élégantes mettant en scène ce type de personnages et servant ainsi de prétexte au décor des luminaires et des pendules. Dès la fin du XVIIIe siècle, certains modèles apparaissent ponctuellement chez certains grands amateurs du temps, notamment en 1789 chez l’avocat André-Marie Alix, en 1790 chez Marie-Victoire de Saint-Simon, puis quelques années plus tard, en 1808, chez François-Joseph Lelièvre de Lagrange.

    La paire de candélabres que nous proposons fut réalisée dans ce contexte particulier. De nos jours, parmi les rares modèles répertoriés réalisés dans le même esprit, avec parfois des variantes notamment dans le traitement des bases, mentionnons particulièrement : une première paire, sur laquelle les figures sont coiffées de panaches de plumes, qui a été vendue chez Christie’s, à Monaco, le 5 décembre 1992, lot 87 ; ainsi qu’une deuxième qui se trouvait anciennement dans la collection du Baron Erich von Goldschmidt-Rothschild (vente à Genève, Habsburg-Feldman, le 10 mai 1988, lot 127) ; enfin, citons particulièrement que deux paires de candélabres de ce modèle appartiennent aux célèbres collections du Musée François Duesberg à Mons (illustrées dans Musée François Duesberg, Arts décoratifs 1775-1825, Bruxelles, 1998, p.60-61).

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    Candélabres à la Victoire

    928

    Paris, vers 1800-1805

    Hauteur81

    Une importante paire de candélabres « à la Victoire » en bronze doré et patiné, d’époque Empire, chacun représentant la figure ailée de la Victoire, habillée de robes diaphanes. Les bras relevés de chaque figure maintiennent une lampe à trois branches, posée sur un pilastre qu’elle tient sur la tête, les trois branches de la lampe terminant en binets à flammes stylisées. Chaque figure se tient debout sur une base ornée d’anthemions et de feuilles, supportée par des griffons couchés et posée sur une base triangulaire en marbre vert.

    Ces magnifiques candélabres sont à rapprocher de ceux créés par le bronzier Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), dont une pair similaire est dans la collection du Metropolitan Museum de New York (illustrée dans Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, “Vergoldete Bronzen”, 1986, p. 329, pl. 5.2.4).

    Les candélabres de Thomire s’inspirent de dessins exécutés par les architectes et  ornementistes de Napoléon Charles Percier (1764-1838) et Pierre François Léonard Fontaine (1762-1853), qui s’étaient à leur tour inspiré des statues antiques de la Victoire (voir ibid., p. 328, pl. 5.2.1 and p. 329, pl. 5.2.3 respectivement).

    De telles figures furent fréquemment reproduites pendant la première partie du XIXème siècle, par des artistes tels que Filippo Pelagio Pelagi (1775-1860), dont les dessins de supports de console en forme de caryatides ailées, datant de 1833-34, sont préservés dans la Biblioteca Archiginnasio Gabinetto dei Disegni e delle Stampe, Raccolta Disegni Palagi (inv. 2155) de Bologne. Ils sont illustrés dans G. Beretti, A. Cotiino, B. Gallizia di Vergano, L. Melegati, « Gli Splendori del Bronzo, Mobili e oggetti d’arredo tra Francia e Italia 1750 1850 », 2002, p. 149, pl. 74.