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Voisin
Antoine-Henri Voisin (1733-vers 1815)

Rare pendule en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni et marbre blanc statuaire dit « de Carrare »

« Mercure et Vénus »

Pendule399-03_HD_WEB

« Henry Voisin »

Paris, époque Louis XVI, vers 1780

Hauteur46.5 Largeur43 Profondeur17

Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Henry Voisin », indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de cinq en chiffres arabes par deux aiguilles en cuivre repercé et doré ; le mouvement, à sonnerie des heures et demi-heures, est renfermé dans une caisse entièrement réalisée en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni et marbre blanc statuaire dit « de Carrare ». Le recouvrement est orné d’une figure représentant Mercure, portant à ses chevilles des bandelettes retenant des petites ailes et coiffé du pétase, chapeau à larges bords arrondis, symbole des voyageurs dont il est le protecteur ; le jeune dieu, son caducée à ses pieds posé sur des nuées, tient un ouvrage ouvert gravé de vers poétiques relatif à l’Art qui est examiné par une jeune femme drapée « à l’antique » figurant Vénus, une couronne et un rameau à ses pieds. L’ensemble repose sur une base quadrangulaire, à décrochements et côtés arrondis, ceinturée d’une frise d’oves et fleurons alternés et richement agrémentée de réserves à rosaces et rinceaux feuillagés rythmés de fleurettes et têtes d’oiseaux. Enfin, quatre forts pieds architecturés à tores de laurier enrubannés et godrons supportent l’horloge.

La composition particulièrement élégante de cette rare pendule illustre l’un des thèmes privilégiés par les horlogers parisiens du temps : la représentation de la déesse Vénus associée à celle d’un autre dieu. Nombreuses sont les représentations, aussi bien en sculpture et en peinture, que dans les arts décoratifs, illustrant la déesse de l’Amour dans les attitudes les plus diverses, le plus souvent accompagnée du jeune Cupidon et plus rarement de Mercure.

Ainsi, parmi les rares pendules identiques connues, citons particulièrement : un premier exemplaire, le cadran signé « Béliard fils à Paris », qui appartient aux collections du Musée du Louvre à Paris (Inv. OA9508) ; ainsi qu’un second, le cadran d’Imbert l’aîné, qui est exposé à la Residenz de Munich et illustré dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Munich, 1986, Volume I, p.248, fig.4.6.14 (voir également E. Niehüser, Die französische Bronzeuhr, Eine Typologie der figürlichen Darstellungen, Munich, 1997, p.50, fig.61).

Antoine-Henri Voisin (1733 - vers 1815)

Mieux connu sous le nom de Henry Voisin, il figure parmi les plus importants horlogers parisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Fils de l’horloger Charles Voisin (1685-1761), il s’associe un temps avec son père, puis ouvre son propre atelier et devient en l’espace de quelques années l’un des horlogers parisiens les plus renommés de la capitale. Dès la fin du XVIIIe ou les premières années du siècle suivant, certaines de ses réalisations sont mentionnées chez certains grands amateurs parisiens, citons notamment les pendules inventoriées chez Madeleine-Françoise-Louise-Elisabeth de Lorraine princesse de Marsan, chez le maréchal de France Charles duc de Fitzjames au moment de l’inventaire après décès de son épouse, chez le célèbre imprimeur Pierre Didot, dit l’aîné, et chez Victurnien-Bonaventure-Victor de Rochechouart marquis de Mortemart.



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