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Ravrio  -  Dubuisson
André-Antoine Ravrio (1759-1814)
Dubuisson (1731-1815)

Importante pendule de cheminée à figure mythologique en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni et marbre blanc statuaire dit « de Carrare »

« Le Char de Diane chasseresse »

Pendule405-03_HD_WEB

Cadran probablement signé par l’horloger David-Frédéric Dubois

Le cadran émaillé attribué à Etienne Gobin, dit Dubuisson

Dans une caisse attribuée à Antoine-André Ravrio

Paris, début de l’époque Empire, vers 1805

Hauteur46 cm Largeur53.5 cm Profondeur16.5 cm

Le cadran annulaire émaillé fond bleu, signé « Dubois R.S.Hre N°207 à Paris », indique dans des cartouches fond blanc les heures en chiffres romains et les graduations des minutes sur sa bordure extérieure par deux aiguilles œil-de-perdrix en acier poli-bleui dites « Breguet » ; il s’inscrit dans la roue d’un char tiré par deux lévriers galopant dans lequel se trouve une superbe figure féminine en pied représentant Diane chasseresse ; la déesse est vêtue d’une tunique légère « à l’antique » et s’apprête à décocher une flèche. Le bige est décoré d’une tête de cerf bramant et d’un bandeau à feuilles de chêne agrémentées de glands ; la terrasse est agrémentée de branchages de chêne et d’un trophée de chasse. L’ensemble est supporté par une base quadrangulaire à côtés arrondis ceinturée d’enfilages de perles et olives alternées et d’une frise repercée à crosses rythmées de palmettes et feuillages stylisés. Enfin, six pieds toupies également ouvragés de frises moletées supportent l’horloge.

Avant l’époque Empire, le char constitue rarement un élément privilégié pour la réalisation des pendules parisiennes. Cela était certainement dû à la problématique à laquelle étaient confrontés les horlogers du XVIIIe siècle : intégrer leurs mouvements et leurs cadrans à ce type de compositions. Cette difficulté sera habilement surmontée par les artisans du début du siècle suivant qui parvinrent à inscrire leurs cadrans dans les roues des chars. En considérant plus précisément le modèle que nous proposons, sa composition particulièrement originale peut être rattachée à l’œuvre de l’un des plus importants bronziers parisiens de l’époque Empire : Antoine-André Ravrio. De nos jours, parmi les rares pendules connues réalisées dans le même esprit mais tirées par des cervidés, citons particulièrement : un premier exemplaire, commandé pour le Palais Het Loo à Apeldoorn, qui appartient aux collections royales hollandaises à La Hague (reproduit dans Royal Clocks in Paleis Het Loo, A Catalogue, 2003, p.38) ; ainsi qu’un second, le mouvement signé « Armingault à Paris », qui a la particularité de figurer un char tiré par un seul cervidé (paru dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXe siècle, Paris, 1997, p.419, fig. G). Enfin, mentionnons particulièrement qu’une pendule identique à celle que nous proposons, mais sur une base en marbre vert de mer, appartient aux collections de l’Ecole d’Horlogerie de Dreux, tandis qu’une seconde fait partie des collections du Château de Hesse à Darmstadt (voir M. Gay et A. Lemaire, « Les pendules au char », in Bulletin de l’Association nationale des Collectionneurs et Amateurs d’Horlogerie ancienne, printemps 1993, n°66, p.37).

André-Antoine Ravrio (1759 - 1814)

Antoine-André Ravrio figure parmi les plus importants bronziers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et du Premier Empire. Fournisseur attitré du Garde-meuble impérial, Ravrio participe, aux côtés de Pierre-Philippe Thomire et de Claude Galle, au réaménagement des principales résidences de l’empereur Napoléon et à la fourniture de nombreux bronzes d’ameublement pour les grandes personnalités de l’époque, notamment certains maréchaux d’Empire. De nos jours, certaines de ses réalisations appartiennent aux collections du Mobilier national à Paris et  à de grandes collections publiques et privées internationales.



Dubuisson (1731 - 1815)

Étienne Gobin, dit Dubuisson, est l’un des meilleurs émailleurs parisiens de la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème. Vers le milieu des années 1750 il travaille à la manufacture de Sèvres, établissant par la suite son propre atelier. Il est mentionné dans les années 1790 dans la rue de la Huchette et vers 1812, dans la rue de la Calandre. Spécialisé dans les boîtes de montres et cadrans émaillées, il est réputé pour son habileté exceptionnelle et la représentation de détails.



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