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Lenoir  -  Osmond

Rare pendule dite « à grande sonnerie » et avec répétition à la demande et réveil, en bronze rocaille très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni

Pendule_506-12

Cadran et mouvement signés « Etienne Lenoir à Paris »

Dans une caisse attribuée avec certitude au bronzier Robert Osmond

Paris, époque Louis XV, vers 1755-1760

Hauteur48,5 cm Largeur33,5 cm Profondeur17 cm

Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Etienne Lenoir à Paris », indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de cinq en chiffres arabes par deux aiguilles en cuivre repercé et doré ; une troisième aiguille en acier poli permet le réglage de l’heure du réveil. Le mouvement, dont la platine est signée et numérotée « Etienne Lenoir à Paris N°454 », est à répétition dit « à la demande » à sonnerie des heures, des demi-heures et des quarts d’heure, et s’inscrit dans une caisse rocaille entièrement réalisée en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni. L’amortissement est orné d’un vase simulé souligné de guirlandes passant dans des anses retenant des anneaux mobiles, orné d’une frise de grecques et terminé d’une graine ; l’ensemble de la caisse est agrémenté de rinceaux, motifs ondés, crosses, fleurons, branchages de roses et d’un trophée enrubanné aux attributs de la musique se détachant sur une palme et une branche d’olivier ; les réserves latérales et de la façade sont à motifs de feuillages découpés sur des fonds de tissu rouge ; l’horloge se termine par des pieds en enroulements reposant sur une base rocaille renfermant un mécanisme dit « à grande sonnerie » permettant la sonnerie des heures au passage des quarts.

Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Etienne Lenoir à Paris », indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de cinq en chiffres arabes par deux aiguilles en cuivre repercé et doré ; une troisième aiguille en acier poli permet le réglage de l’heure du réveil. Le mouvement, dont la platine est signée et numérotée « Etienne Lenoir à Paris N°454 », est à répétition dit « à la demande » à sonnerie des heures, des demi-heures et des quarts d’heure, et s’inscrit dans une caisse rocaille entièrement réalisée en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat ou à l’or bruni. L’amortissement est orné d’un vase simulé souligné de guirlandes passant dans des anses retenant des anneaux mobiles, orné d’une frise de grecques et terminé d’une graine ; l’ensemble de la caisse est agrémenté de rinceaux, motifs ondés, crosses, fleurons, branchages de roses et d’un trophée enrubanné aux attributs de la musique se détachant sur une palme et une branche d’olivier ; les réserves latérales et de la façade sont à motifs de feuillages découpés sur des fonds de tissu rouge ; l’horloge se termine par des pieds en enroulements reposant sur une base rocaille renfermant un mécanisme dit « à grande sonnerie » permettant la sonnerie des heures au passage des quarts.

Robert Osmond (1711 - 1789)

Le bronzier Robert Osmond nait à Canisy, près de Saint-Lô ; il fait son apprentissage dans l’atelier de Louis Regnard, maître fondeur en terre et en sable, devenant maître bronzier à Paris en 1746. On le trouve d’abord rue des Canettes, paroisse St Sulpice, et dès 1761, dans la rue de Mâcon. Robert Osmond devient juré de sa corporation, s’assurant ainsi une certaine protection de ses droits de créateur. En 1753 son neveu quitte la Normandie pour le rejoindre, et en 1761, l’atelier déménage dans la rue de Macon. Le neveu, Jean-Baptiste Osmond (1742-après 1790) est reçu maître en 1764 ; après cette date, il travaille avec son oncle ; leur collaboration fut si étroite qu’il est difficile de distinguer entre les contributions de l’un et de l’autre. Robert Osmond prend sa retraite vers 1775. Jean-Baptiste, qui continue de diriger l’atelier après le départ de son oncle, connaît bientôt des difficultés ; il fait faillite en 1784. Son oncle Robert meurt en 1789.

Bronziers et ciseleurs prolifiques, les Osmond pratiquaient les styles Louis XV et néoclassiques avec un égal bonheur. Leurs œuvres, appréciées à leur juste valeur par les connaisseurs de l’époque, furent commercialisées par des horlogers et des marchands-merciers. Bien qu’ils aient produit toutes sortes de bronzes d’ameublement, y compris des chenets, des appliques et des encriers, aujourd’hui ils sont surtout connus pour leurs caisses de pendules, comme par exemple celle qui représente le Rapt d’Europe (Musée Getty, Malibu, CA,) dans le style Louis XV, et deux importantes pendules néoclassiques, dont il existe plusieurs modèles, ainsi qu’un vase à tête de lion (Musée Condé de Chantilly et le Cleveland Museum of Art) et un cartel avec rubans ciselés (exemples dans le Stockholm Nationalmuseum et le Musée Nissim de Camondo de Paris). Une pendule remarquable, ornée d’un globe, des amours, et d’une plaque en porcelaine de Sèvres (Louvre, Paris) compte également parmi leurs œuvres importantes.

D’abord voués au style rocaille, au début des années 1760 ils ont adopté le nouveau style néoclassique, dont ils devinrent bientôt les maîtres. Ils fournirent des boîtes aux meilleurs horlogers de l’époque, y compris Montjoye, pour lequel ils créèrent des boîtes de pendules de cartonnier et de pendules colonne ; la colonne étant l’un des motifs de prédilection de l’atelier Osmond.



Etienne Lenoir

À partir de 1750, la signature « Etienne Lenoir » correspond à l’association d’Etienne II Lenoir (1699-1778) et de son fils, Pierre-Etienne Lenoir (1724-après 1789), deux des plus importants horlogers parisiens du règne de Louis XV. Reçus respectivement maîtres en 1717 et 1743, ils collaborèrent pendant près de deux décennies et réalisèrent de nombreuses pendules pour les plus grands collectionneurs français, ainsi que pour certaines grandes cours européennes, particulièrement celle d’Espagne. A l’instar des plus importants horlogers parisiens du temps, les Lenoir eurent des liens commerciaux privilégiés avec certains grands marchands-merciers et collaborèrent avec les meilleurs artisans pour la création des caisses de leurs pendules, notamment avec les ébénistes Charles Cressent et Jean-Pierre Latz, et avec les bronziers Osmond, Caffieri et Saint-Germain. De nos jours, certaines de leurs réalisations figurent dans les plus importantes collections publiques internationales, notamment au Museum of Art de Cleveland, au Getty Museum de Malibu, au Musée du Louvre à Paris et au Musée national du château de Versailles.