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Dagoty et Honoré

Rare paire de vases en porcelaine de Paris dits « pélikés » à fond blanc et décor brique ou brun et or

Vases117-03_HD_PRESSE

Attribuée à la Maison Dagoty et Honoré

Paris, époque Restauration (Charles X), vers 1828

Hauteur24 cm Diamètre15,5 cm

Chaque vase présente une forme élégante à panse élargie vers le bas, col évasé, lèvre en léger débordement vers l’extérieur et anses détachées sinueuses. Le fond blanc met en valeur les motifs ou personnages « à l’antique » de couleur brique ou brune soulignés de filets et bandeau dorés. Le col est rythmé d’une frise alternée à palmettes stylisées et feuillages, et le pied est agrémenté d’une course de pampres de vigne. La panse présente sur chaque face trois personnages inspirés de la mythologie classique à figures de guerriers, vestales ou déesses et bacchantes.

Il existe une pendule assortie à cette paire de vases, que vous pouvez voir ici. La pendule et les deux vases faisaient partie d’un ensemble à l’origine, mais peuvent être achetées séparément.

La forme si originale de cette rare paire de vases s’inspire directement d’un modèle de vases antiques grecs nommé la péliké qui servait sous l’Antiquité à la conservation des denrées. Le décor parfaitement réalisé et dérivant librement des modèles connus de céramique attique à fond rouge est caractéristique des créations de la Maison Dagoty, puis Dagoty et Honoré, de 1810 à 1820. En effet, cette manufacture n’a eu de cesse de développer de nouveaux modèles tout au long de son activité et s’intéressa notamment à la déclinaison des modèles de vases antiques en privilégiant les panses ornées de personnages inspirés le plus souvent de la mythologie classique grecque tel que cela apparaît sur une paire de vases balustres à fond noir mat conservée dans une collection particulière et illustrée dans R. de Plinval de Guillebon, Faïence et porcelaine de Paris XVIIIe-XIXe siècles, Editions Faton, Dijon, 1995, p.343, fig.326.

Manufacture Dagoty et Honoré

Fondée en 1798 par deux frères Dagoty, cette manufacture parisienne de porcelaines est considérée comme l’une des plus florissantes des premières décennies du XIXe siècle. Les deux frères, petit-fils du peintre Jacques Dagoty et fils du graveur Jean-Baptiste Gauthier Dagoty, reprennent une manufacture mal en point, celle de Bougon installée rue de Chevreuse. L’un des frères, Etienne meurt dès 1800, c’est alors Pierre-Louis (1771-1840) qui prend seul la tête de l’entreprise en 1804. Rapidement il développe l’activité et la maison compte 100 ouvriers sous l’Empire.

Après la chute de l’Empereur, Dagoty décide de s’associer avec la manufacture Honoré père et fils, également l’une des plus prospères de l’époque, sous la raison sociale « Dagoty et Honoré » jusqu’en 1820. A partir de cette date, c’est véritablement Edouard Honoré qui prend les rênes de l’entreprise à Paris. Tout au long de l’activité de la manufacture, la maison se distingue par la qualité et l’originalité de ses créations, elle reçoit notamment des commandes du Garde-Meuble impérial dès 1804 et participe à l’Exposition des produits de l’Industrie de 1819 recevant une médaille d’argent pour des bas-reliefs « genre Wedgwood », un trépied et un modèle de la fontaine des innocents.



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