search icon
CA28

Paire de candélabres à trois branches en bronze doré et marbre blanc

APF_Candélabres004_02

Paris, époque Louis XVI, vers 1785

Hauteur88 Largeur44 Profondeur15

Une très belle paire de candélabres à trois branches, en bronze doré et marbre blanc, d’époque Louis XVI, chacun comportant trois tiges de lys qui se terminent par un binet entouré de pétales de lys, dans un vase de forme balustre à col allongé en marbre blanc, flanqué d’anses en forme de serpents entortillés, les têtes des serpents reposant sur le rebord, des festons de perles en bronze doré sortant de leur gueules, la panse et le pied du vase bordés de perles en bronze doré, le tout reposant sur une base carrée décorée d’une frise de feuillages.

Dès la fin des années 1760, on voit apparaître des candélabres lys ; une exemple est l’ouvrage de Colinet et Fois, Les Oeuvres de sculpture en bronze contenant girandoles, flambeaux etc, published circa 1768. Similar decorative motifs were used by most ciseleur-doreurs of the late Louis XVI period, including François Rémond (1747-1812) and Jean-Louis Prieur (b. circa 1725 – d. after 1785). Une paire de candélabres dans la Wallace Collection à Londres, dans laquelle quatre tiges de lys sont supportées par trois putti, datant de 1766-70, est provisoirement attribuée à Prieur (illustrée et décrite dans Peter Hughes, The Wallace Collection Catalogue of Furniture, 1996, vol. III, pp. 1219-1222, no. 239, F138-9). Dans d’autres paires, les branches de lys sont soutenues par des figures féminines habillées de draperies diaphanes, y compris des exemples datant de 1775, dans le Königliche Schloss de Varsovie, (illustrées dans Ottomeyer et Pröschel, pp. 254-5, pls. 4.7.3-5).

Les branches de lys apparaissent dans une garniture de cheminée de 1780 environ, due à l’architecte François-Joseph Bélanger (1744-1818), aujourd’hui dans le Cabinet d’estampes de la Bibliothèque nationale à Paris (illustrée dans Ottomeyer et Pröschel, p. 276, pl. 4.11.13). Dans cette pièce, comme dans l’exemple présent, les branches de lys émanent d’un vase avec des anses serpentines. Une paire de vases similaire, en marbre rose, était incluse dans la vente Wildenstein (Christie’s Londres, décembre 14-15, 2005, lot 124) ; une autre paire, en albâtre blanc, est illustée dans E. Molinier, Le Mobilier Français du XVIIe et XVIIe Siècle, p. 60. Une dernière paire figurait dans la collection des Comtes de Rosebery, Mentmore Towers, Buckinghamshire (Sotheby’s, 18-20 mai 1977, lot 80). Comme les branches de lys, les motifs serpentins étaient très prisés dans le style néoclassique de la fin du XVIIIème siècle. Dans l’art des grecs et romains anciens, les serpents symbolisaient la vie éternelles, la fertilité, la sagesse, et la guérison. Le serpent représentait la Prudence ; la coiffure de la Méduse était formée de serpents vivants ; les serpents jouaient un rôle dans les rites bachiques, devenant ainsi un attribut des satyrs qui l’assistaient dans les rites.