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Thomire

Importante paire de candélabres à trois lumières en bronze patiné et bronze finement ciselé et doré

« Candélabres à la Victoire »

928

Attribuée à Pierre-Philippe Thomire

Paris, vers 1800-1805

Hauteur81 cm

Une importante paire de candélabres « à la Victoire » en bronze doré et patiné, d’époque Empire, chacun représentant la figure ailée de la Victoire, habillée de robes diaphanes. Les bras relevés de chaque figure maintiennent une lampe à trois branches, posée sur un pilastre qu’elle tient sur la tête, les trois branches de la lampe terminant en binets à flammes stylisées. Chaque figure se tient debout sur une base ornée d’anthemions et de feuilles, supportée par des griffons couchés et posée sur une base triangulaire en marbre vert.

Ces magnifiques candélabres sont à rapprocher de ceux créés par le bronzier Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), dont une paire similaire est dans la collection du Metropolitan Museum de New York (illustrée dans Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, “Vergoldete Bronzen”, 1986, p. 329, pl. 5.2.4).

Les candélabres de Thomire s’inspirent de dessins exécutés par les architectes et  ornementistes de Napoléon Charles Percier (1764-1838) et Pierre François Léonard Fontaine (1762-1853), qui s’étaient à leur tour inspiré des statues antiques de la Victoire (voir ibid., p. 328, pl. 5.2.1 and p. 329, pl. 5.2.3 respectivement).

De telles figures furent fréquemment reproduites pendant la première partie du XIXème siècle, par des artistes tels que Filippo Pelagio Pelagi (1775-1860), dont les dessins de supports de console en forme de caryatides ailées, datant de 1833-34, sont préservés dans la Biblioteca Archiginnasio Gabinetto dei Disegni e delle Stampe, Raccolta Disegni Palagi (inv. 2155) de Bologne. Ils sont illustrés dans G. Beretti, A. Cotiino, B. Gallizia di Vergano, L. Melegati, « Gli Splendori del Bronzo, Mobili e oggetti d’arredo tra Francia e Italia 1750 1850 », 2002, p. 149, pl. 74.

Pierre-Philippe Thomire (1757 - 1843)

Pierre-Philippe Thomire est le plus important bronzier parisien du dernier quart du XVIIIe siècle et des premières décennies du siècle suivant. À ses débuts, il travaille pour Pierre Gouthière, ciseleur-fondeur du roi, puis collabore dès le milieu des années 1770 avec Louis Prieur. Il devient ensuite l’un des bronziers attitrés de la manufacture royale de Sèvres, travaillant au décor de bronze de la plupart des grandes créations du temps. Après la Révolution, il rachète le fonds de commerce de Martin-Eloi Lignereux et devient le plus grand pourvoyeur de bronzes d’ameublement pour les châteaux et palais impériaux. Parallèlement, il travaille pour une riche clientèle privée française et étrangère parmi laquelle figure notamment quelques maréchaux de Napoléon. Enfin, il se retire des affaires en 1823.