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Gudin  -  Dubois

Rare cartel d’applique à tirage et son cul-de-lampe en placage de bois de violette et bronze finement ciselé et doré

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Dans une caisse d’Adrien Dubois

Paris, époque Louis XV, vers 1750

L’arrière du cul-de-lampe porte l’estampille peu lisible : « A DUBOIS »

Cartel :
Hauteur58 cm Largeur28 cm Profondeur13 cm
Cul-de-lampe :
Hauteur20,5 cm Largeur30,5 cm Profondeur14,5 cm
Dimension maximale :
Hauteur78,5 cm Largeur30,5 cm Profondeur14,5 cm

Le cadran circulaire en cuivre à vingt-cinq cartouches émaillés indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de cinq en chiffres arabes par deux aiguilles en acier poli ; il est signé « Gudin à Paris » en son centre ; le mouvement, également signé « Gudin à Paris » sur la platine, s’inscrit dans une caisse violonée en placage de quartefeuilles, carrés sur pointes et travers de bois de violette dans des encadrements de fil de la même essence ; l’horloge et son cul-de-lampe sont richement agrémentés de bronze rocaille finement ciselé et doré à décor d’un Chinois tenant une ombrelle à l’amortissement, d’encadrements à coquilles stylisées ou à crosses et rinceaux, d’un dragon aux ailes déployées se détachant sur la porte vitrée, de pieds à cartouches, rinceaux ou enroulements ; enfin, le cul-de-lampe est souligné de feuilles d’acanthe ou de refend et d’un large culot à cartouche rocaille asymétrique.

La composition originale de ce superbe cartel, particulièrement le personnage oriental sommital, s’inscrit parmi les plus belles créations parisiennes du milieu du XVIIIe siècle librement inspirées des motifs ou figures de la Chine ou du Japon, objets d’art aujourd’hui appelés des « chinoiseries ». Il présente, de plus, la particularité de porter l’estampille d’Adrien Dubois, ébéniste parisien qui s’était spécialisé vers le milieu du XVIIIe siècle dans la réalisation de caisses de pendules et de régulateurs. De nos jours, parmi les rares cartels répertoriés réalisés dans le même esprit, citons particulièrement : un premier exemplaire en marqueterie de métal dite « Boulle », le cadran signé Etienne Lenoir à Paris, qui est illustré dans R. Mühe et Horand M. Vogel, Horloges anciennes, Manuel des horloges de table, des horloges murales et des pendules de parquet européennes, Fribourg, 1978, p.103, fig.122 ; ainsi qu’un second modèle qui est reproduit dans Tardy, La pendule française, Ier partie : De l’horloger gothique à la pendule Louis XV, Paris, p.162.

Jacques-Jérôme Gudin

Fils de l’horloger Jacques Gudin, il est l’un des plus importants horlogers parisiens du règne de Louis XV. Après son accession à la maîtrise en 1750, il installe son atelier quai des orfèvres de 1769 à 1784 (voir Tardy, Dictionnaire des horlogers français, Paris, 1971). Rapidement il acquiert une grande notoriété auprès des grands amateurs parisiens du temps et semble travailler notamment pour Lazare Duvaux, le marchand-mercier-bijoutier de Louis XV et de sa favorite, la marquise de Pompadour. Parallèlement, l’horloger se créé une riche clientèle privée ; ainsi, certaines de ses pendules sont mentionnées au XVIIIe siècle dans les inventaires après décès de Louis prince de Bauffremont, de l’épouse de Charles Jean-Baptiste Dutillet marquis de Villarceaux et de Anne-Nicolas-Robert de Caze, ancien fermier-général de Sa Majesté.



Adrien Dubois

Adrien Dubois est reçu maître ébéniste le 14 janvier 1741.



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